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Aperçu mensuel : septembre, mois de la dernière hausse des taux européens ?

Source : écrit par Gilles Coens, senior product manager chez MeDirect

La plupart des indices boursiers ont enregistré des performances négatives ce mois-ci, en particulier au cours de la deuxième quinzaine de septembre. Les exceptions à cette règle ont été rares, à l’instar du marché indien.

Comme c’est souvent le cas, l’influence de l’inflation et des banques centrales ne doit pas être sous-estimée à cet égard. Néanmoins, la croissance économique a également joué un rôle important en ce mois de septembre.

Les taux d’intérêt directeurs à un niveau record

Commençons par les banques centrales. Le 14 septembre dernier, la BCE a annoncé un relèvement de 25 points de base (0,25 %) de ses taux directeurs. À ce sujet, elle a laissé entendre que ces taux d’intérêt, s’ils sont maintenus à ce niveau pendant une période suffisamment longue, contribueront de manière substantielle à ramener l’inflation à son objectif initial de 2 %.

La BCE semble donc passer en mode « pause ». Sauf événements inattendus, il pourrait bien s’agir de la dernière hausse des taux d’intérêt de la période en cours. Les investisseurs s’en sont bien évidemment félicités, même si cela signifie que les taux d’intérêt resteront élevés pendant un certain temps encore.

Contrairement à l’Europe, la Réserve fédérale américaine (Fed) n’a pas relevé ses taux d’intérêt cette fois, mais ne semble pas encore confirmer que le sommet ait été atteint. Les analystes s’attendent donc à une nouvelle hausse des taux d’intérêt cette année.

Croissance à deux vitesses

La croissance économique a également joué un rôle important en matière d’inflation en septembre. Alors que la croissance s’essouffle sur le continent européen, elle semble dépasser les attentes aux États-Unis. En juin, la prévision de croissance de la Fed était encore de 1 %. Elle s’établit désormais à 2 % pour 2023. 

Cette croissance économique supérieure est le fait du consommateur américain, qui maintient envers et contre tout un niveau de dépenses suffisant. Il s’agit évidemment d’une bonne nouvelle en soi, mais pour que l’inflation diminue, la croissance ne devrait pas être sensiblement supérieure à 1 %, selon la plupart des économistes.

En Europe, la Commission européenne a de nouveau revu à la baisse ses prévisions de croissance pour 2023, lesquelles sont passées de 1,1 % au printemps à 0,8 % aujourd’hui. Le PMI, indicateur de confiance des directeurs d’achat, révèle lui aussi une contraction de la croissance européenne.

L’économie allemande, la plus importante d’Europe, devrait se contracter de 0,4 % cette année. En effet, l’économie d’exportation très énergivore de l’Allemagne souffre beaucoup de la hausse des prix du pétrole. Celle-ci est due à une combinaison de facteurs tels que la baisse de la production des pays de l’OPEP+, le redémarrage de l’économie chinoise et la croissance très soutenue de l’économie américaine. 

Coup d’œil sur les valorisations

Si les marchés boursiers ont enregistré de solides performances au cours du premier trimestre de l’année, nous constatons que l’Eurostoxx 50 se range davantage parmi les « side markets » depuis le mois d’avril. Cela signifie que le marché évolue latéralement ou horizontalement, sans tendance positive ou négative.

Une récession européenne est attendue depuis plus d’un an, mais l’économie a bien résisté jusqu’à présent. Néanmoins, les économistes s’attendent toujours à ce que la croissance stagne, voire se contracte, au cours du second semestre de l’année. Dans ce contexte d’incertitude, la plupart des investisseurs ne sont ni à l’achat, ni à la vente mais attentistes.

Tout cela se révèle finalement positif pour les valorisations des actions européennes. La plupart d’entre elles cotent aujourd’hui à des prix inférieurs à leur moyenne historique et sont donc moins chères que la moyenne. Toutefois, ce constat ne se vérifie pas tout à fait pour les actions du secteur de l’énergie. Leur valeur a grimpé en flèche au cours du mois dernier en raison de la hausse des prix de l’énergie.

Il convient de noter que les valorisations peuvent parfois envoyer un signal biaisé et être confrontées au syndrome du « piège à valeur ». Prenons, par exemple, le rapport cours/bénéfices (Forward P/E), qui consiste à diviser le prix de l’action par les bénéfices. Il indique le montant payé pour acheter l’action par rapport au bénéfice (escompté). Si les bénéfices baissent ou sont inférieurs aux attentes, ce P/E peut envoyer une information erronée. Ce sera le cas, par exemple, si la récession est finalement plus forte que prévu.

La situation est légèrement différente aux États-Unis, où la valorisation du marché semble plutôt supérieure à la moyenne. En raison de la ruée sur les actions liées à l’IA et du fait que les géants de la technologie et de l’IA se trouvent principalement aux États-Unis, les indices américains ont fortement rebondi au cours de ces derniers mois. Cela ne signifie pas pour autant que toutes les actions américaines se négocient à un niveau aussi élevé. La moyenne est tout simplement tirée vers le haut par quelques grandes capitalisations. Vous trouverez plus d’informations à ce sujet dans notre newsletter du mois dernier.

La diversification et l’investissement progressif, une stratégie à long terme

Même si la hausse des prix du pétrole continue d’avoir un effet inflationniste, le long cycle de hausse des taux d’intérêt semble enfin toucher à sa fin. En Europe notamment, la BCE semble vouloir s’orienter vers une stabilisation des taux d’intérêt. Néanmoins, la baisse des taux d’intérêt n’est absolument pas à l’ordre du jour actuellement. Malgré le ralentissement de l’économie, l’inflation reste trop élevée.

Déterminer le point d’entrée pour les investissements est une tâche difficile aujourd’hui, mais il va de soi que rester à l’écart n’est pas toujours un choix optimal non plus. Investir progressivement constitue probablement la meilleure stratégie à ce stade, en particulier pour réussir à long terme.

Il est toutefois possible que les taux d’intérêt continuent à augmenter pendant un certain temps, même ceux des obligations à plus longue échéance. Les investisseurs obligataires, en particulier, doivent en tenir compte, car cette évolution peut avoir une incidence négative sur la valeur de marché d’un portefeuille d’obligations.

Les fonds d’investissement ou les ETF de type « Fixed Maturity » (à échéance fixe) constituent probablement un choix judicieux pour celles et ceux qui recherchent une approche diversifiée et souhaitent bénéficier d’un remboursement déterminé. Ces fonds sont constitués d’un panier d’obligations. Et s’il s’agit de fonds ou d’ETF de distribution, ils versent de surcroît des intérêts. Ce système rend l’investissement moins sensible aux fluctuations des taux d’intérêt au fil des ans.

Les fonds et les ETF présentent l’avantage de diversifier les émetteurs, et donc le risque de crédit.


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