L’exceptionnalisme économique américain présente des fissures

Source : écrit par Gilles Coens, Head of Product chez MeDirect.

« Les États-Unis sont, pour des raisons historiques, idéologiques et religieuses, un pays unique et moralement supérieur. » Telle est l’idée qui sous-tend l’exceptionnalisme américain. En tout cas l’exceptionnalisme économique américain, tel qu’il s’est particulièrement manifesté ces dernières années.

Il est vrai que les États-Unis ont fait figure d’exceptions : malgré une inflation élevée, les consommateurs américains ont continué à consommer. La croissance est restée positive et le chômage, faible. Et surtout, les États-Unis ont été les pionniers de l’IA. En témoigne NVIDIA, qui est devenue la plus grande capitalisation boursière du S&P 500. Mais ces derniers mois, l’exceptionnalisme américain est de plus en plus remis en question.

Chaos et correction

En mars, le S&P 500 a perdu 10 % par rapport à son sommet de février 2025. C’est ce qu’on appelle officiellement une correction sur les marchés boursiers. D’une part, la croissance ralentit et, d’autre part, l’inflation devrait repartir à la hausse. La Fed se trouve donc dans une impasse : doit-elle baisser les taux d’intérêt maintenant pour soutenir l’économie ? Ou augmenter les taux d’intérêt pour juguler l’inflation ?

Ces dernières années, les actions américaines ont été principalement stimulées par les baisses de taux d’intérêt, ou du moins par l’anticipation de ces baisses. En effet, des taux plus bas favorisent la croissance en rendant le crédit plus accessible, favorisant ainsi la consommation.

Toutefois, tout est plus chaotique depuis l’entrée en fonction de Trump, notamment sur le plan économique. Ce sont surtout les droits de douane qui suscitent l’inquiétude des consommateurs et des investisseurs. Ils ont un effet inflationniste, car les droits de douane sont toujours répercutés sur les consommateurs. Or, il est tout aussi important de maîtriser l’inflation.

En outre, l’expulsion des migrants peut également accentuer l’inflation. Il est très probable que les salaires augmentent, car cette mesure ne fera qu’accentuer les tensions sur le marché du travail.

Cela se traduit par une baisse de la confiance des consommateurs. Au cours de ce mois, l’université du Michigan a indiqué que l’indice de confiance des consommateurs était tombé à 57,9, en baisse de 11 % sur un mois, marquant une troisième baisse consécutive et une chute de 22 % depuis décembre 2024. Le rapport montre que les consommateurs ont des attentes moins élevées. Non seulement en termes de finances personnelles, mais aussi sur le marché du travail, l’inflation, les conditions économiques générales et les marchés boursiers. Tout cela s’explique par le chaos et l’incertitude politique.

En mars, les prévisions d’inflation pour l’année à venir ont même augmenté, passant à 4,9 %, contre 4,3 % en février. C’est le niveau le plus élevé depuis novembre 2022 et la troisième augmentation consécutive de 0,5 point de pourcentage ou plus.

Aux États-Unis, une récession semble de nouveau redoutée, avec une croissance plus faible et une inflation en hausse.

Les choses ne sont jamais aussi graves qu’elles en ont l’air

Pourtant, les chiffres de l’inflation publiés en mars sont relativement rassurants. En février, les prix à la consommation ont augmenté de 0,2 % par rapport au mois précédent. L’inflation de base (hors alimentation et énergie) a augmenté de 3,1 % en glissement annuel, soit la plus faible hausse depuis avril 2021. Les chiffres mensuels et annuels de l’inflation ont été inférieurs à ceux de janvier, et surtout inférieurs aux attentes.

Ces bonnes nouvelles ont quelque peu atténué les inquiétudes concernant une éventuelle stagflation (période de stagnation de la croissance, d’inflation élevée et d’augmentation du chômage). Néanmoins, l’incertitude demeure quant à l’impact des récents droits de douane sur les prix. Nous en constaterons les conséquences au cours des prochains mois.

Heureusement, le président de la Fed, Jerome Powell, a réussi à rassurer les investisseurs. Il a expliqué que l’impact des tarifs douaniers sera temporaire et que les attentes en matière d’inflation se situent toujours à long terme autour de 2 %. Après cette annonce, la plupart des indices boursiers ont rebondi.

Même si les taux d’intérêt sont restés inchangés en mars (entre 4,25 % et 4,5 %), la Fed prévoit toujours une baisse des taux de 0,5 % d’ici la fin de l’année. Et ce, malgré une incertitude accrue, des prévisions d’inflation plus élevée et une croissance plus faible du produit intérieur brut (PIB).

Signes économiques positifs aux États-Unis

Parallèlement à l’espoir de baisse des taux d’intérêt, nous constatons heureusement d’autres évolutions positives dans le paysage économique américain.

Par exemple, en ce qui concerne le marché immobilier aux États-Unis : les ventes de logements existants ont augmenté de 4,2 % en février. Ce bon chiffre est principalement dû à une augmentation de l’offre. Le nombre de nouveaux projets de logement a également surpris positivement. Avec une augmentation de 1,5 million d’unités, cela représente une hausse de 11,2 % par rapport à janvier. Cela ne compense toutefois pas la baisse de 2,9 % en base annuelle.

L’espoir est également de mise pour les actions technologiques, malgré les craintes d’une récession et la plus grande vague de ventes depuis 2022. En mars, le Nasdaq était encore en baisse de 11 % par rapport à son sommet de février. Toutefois, il serait dommage de faire une croix sur les gagnants de l’année dernière. Les entreprises technologiques continuent de mettre en avant des marges, des bénéfices et des prévisions de chiffre d’affaires solides. Avec une croissance potentielle des bénéfices de 12 % cette année, ce secteur reste celui dont les prévisions de croissance sont les plus rapides et les plus élevées.

Néanmoins, ces actions technologiques restent très volatiles. Investissez-vous dans des ETF sur le S&P 500 ? Dans ce cas, vous pouvez également jeter un coup d’œil aujourd’hui aux fonds gérés activement, qui ne sont pas nécessairement très exposés aux valeurs technologiques volatiles d’aujourd’hui. Vous trouverez les détails de l’allocation des fonds sur nos pages produits.

Les ETF Equal Weight (ETF où la pondération de chaque société dans l’indice est égale, soit 0,2 % dans le cas du S&P 500) peuvent également offrir une solution aux investisseurs qui cherchent à limiter leur exposition aux grands noms de la technologie.

L’Europe dans le collimateur de Trump

Après la Chine, le Canada et le Mexique, Trump a imposé des droits de douane à l’Union européenne le 12 mars : des droits de douane de 25 % sur l’acier et l’aluminium européens. L’UE a réagi en imposant des droits de douane de 50 % sur le whisky et les motos américains.

Trump a répondu en menaçant d’imposer des droits de douane de 200 % sur les boissons alcoolisées européennes et en imposant des droits de douane de 25 % sur tous les véhicules importés aux États-Unis (quel que soit le pays d’origine) ainsi que sur certaines pièces détachées. Ou comment les droits de douane peuvent déclencher une réaction en chaîne extrêmement rapide.

Les investisseurs européens ne se sont bien sûr pas réjouis de ces nouveaux tarifs douaniers. Les actions européennes ont donc connu un statu quo en mars, après une forte performance au cours des deux premiers mois de l’année.

Toutefois, cette performance antérieure s’expliquait principalement par la valorisation plus faible des actions européennes. Pour de nombreux gestionnaires de fonds, les actions européennes étaient sous-pondérées. Compte tenu de l’incertitude qui règne aux États-Unis, beaucoup d’investisseurs ont reconstitué leurs positions en Europe, ce qui a entraîné une belle hausse des marchés boursiers européens.

Cependant, d’autres facteurs jouent en faveur de l’Europe. La Banque centrale européenne a notamment joué un rôle important dans cette relance en réduisant ses taux d’intérêt pour la sixième fois. L’espoir d’une issue au conflit en Ukraine grandit et l’Allemagne semble retrouver une certaine stabilité politique. En outre, les actions européennes restent attractives d’un point de vue valorisation. Malgré des prévisions de croissance des bénéfices plus faibles, elles ont certainement leur place dans un portefeuille diversifié.

Cette évolution est également perceptible dans les fonds gérés activement. En Europe, leur taux de réussite est plus élevé qu’aux États-Unis. En d’autres termes, ils battent plus fréquemment les indices de référence, ce qui est plus rare aux États-Unis. N’hésitez pas à consulter la « MeDirect sélection de fonds » pour plus d’informations à ce sujet.

La Chine stimule la consommation

Les actions chinoises affichent également de bonnes performances cette année, supérieures à celles des actions européennes. Les deux premières semaines de mars ont été particulièrement fructueuses. Les investisseurs ont réagi positivement au plan du gouvernement chinois visant à rétablir la confiance des consommateurs, et donc la consommation.

Ce plan comprend 30 mesures politiques, parmi lesquelles l’augmentation des revenus et la réduction des charges financières pour les ménages. La stabilisation des marchés boursiers et immobiliers est une priorité. Par ailleurs, la qualité des services et des biens de consommation doit être améliorée. Tout cela vise à stimuler la demande intérieure et à soutenir la croissance économique.

Les chiffres économiques publiés en mars ont donc dépassé les attentes : les ventes au détail ont augmenté de 4 % en glissement annuel au cours des deux premiers mois de 2025, ce qui est supérieur aux 3,7 % enregistrés en décembre dernier. Quant à la production industrielle, elle a augmenté de 5,9 % en glissement annuel sur la même période. Ce chiffre est inférieur à celui de décembre (6,2 %), mais supérieur aux attentes.

Prêt pour l’incertitude ?

L’incertitude est désormais la seule certitude. Les partisans et les opposants de Donald Trump s’accordent sur ce point. En période d’incertitude, de nombreux investisseurs se tournent vers l’or, principale valeur refuge. L’or est donc la classe d’actifs la plus performante de 2025 à ce jour.

Mais n’oublions pas que les obligations offrent également des rendements attrayants aujourd’hui. En période d’aversion au risque, elles peuvent encore jouer leur rôle de diversification.

Les fonds multi-asset et les fonds mixtes contribuent également à préparer votre portefeuille à l’incertitude. En effet, ces fonds garantissent la diversification d’un portefeuille entre les différentes classes d’actifs. En outre, les gestionnaires de portefeuille peuvent anticiper rapidement les évolutions du marché.

La récente correction des actions américaines offre aujourd’hui un point d’entrée plus attractif. En effet, les actions américaines sont relativement chères, principalement en raison de la valorisation élevée des entreprises de la Big Tech. Pour ceux qui ont encore des doutes, il est préférable d’entrer sur les marchés de manière échelonnée.

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Avertissement d’ordre général

Le présent article et la présente page de nature informative, sujets à modification, sont communiqués à titre purement indicatif et n’ont pas de valeur contractuelle. Le contenu n’est pas destiné à fournir un conseil en investissement ni un quelconque autre service d’investissement, et ne constitue, de la part de MeDirect Banque SA, ni une offre, ni une recommandation personnalisée, ni un conseil, en vue d’un investissement dans les classes d’actifs mentionnées et ne peut être considéré comme tel. Investir comporte toujours des risques, notamment de perte en capital. Les informations contenues sur cette page ne constituent pas un conseil juridique, fiscal ou comptable.

Les ressources naturelles restent-elles un investissement d’avenir ?

Source : Amundi.

Les ressources naturelles – qu’elles soient énergétiques, minières, agricoles ou forestières – constituent la colonne vertébrale de nos économies modernes. Des métaux indispensables à l’électrification, comme le cuivre, le nickel ou le lithium, jusqu’aux hydrocarbures, sont au cœur des dynamiques de croissance et de sécurité alimentaire. Saviez-vous que les hydrocarbures tels que le pétrole sont à l’origine de plus de 80 % de la génération mondiale d’énergie ?

Pourtant, cette dépendance soulève des interrogations majeures à l’heure où l’humanité fait face à un triple défi :

  • répondre aux besoins d’une population mondiale en forte expansion ;
  • réussir une transition énergétique indispensable pour lutter contre le changement climatique ;
  • et gérer la raréfaction progressive de réserves par définition non renouvelables.

La décarbonation : un paradoxe énergétique et matériel…

La transition énergétique révèle un paradoxe fondamental : pour décarboner nos économies, nous devons mobiliser des ressources minérales à une échelle sans précédent. Les technologies « vertes », loin d’être immatérielles, reposent sur une extraction majeure de matières premières, soulevant des défis géopolitiques, environnementaux et éthiques.

Les besoins en minéraux pour les technologies bas-carbone vont exploser. La fabrication de véhicules électriques requiert six fois plus de minéraux qu’une voiture thermique classique, avec des tensions particulières sur quatre métaux stratégiques : le lithium, le nickel, le cobalt et le graphite.

Les infrastructures de production d’énergies renouvelables amplifient cette pression minérale. Une éolienne terrestre – dont la durée de vie s’échelonne entre 20 et 25 ans – nécessite une quantité de ressources, telles que l’acier pour le mât, de la fibre de verre, du carbone, ou encore des matériaux composites pour les pales, ainsi qu’une imposante dalle en béton coulée dans le sol pour assurer sa stabilité. Les panneaux solaires dépendent de silicium, de cuivre et de terres rares.

Pourtant, les réserves mondiales de ressources naturelles sont loin d’être infinies.

…et un enjeu politique

Cette raréfaction s’accompagne d’une recomposition géopolitique majeure. La cartographie des ressources est devenue un enjeu de puissance aussi stratégique que l’était le contrôle pétrolier au XXe siècle. La Chine en est l’exemple le plus frappant, contrôlant désormais entre 80 et 95 % du raffinage des terres rares, contre moins de 10 % il y a deux décennies. Ce monopole permet à Pékin d’exercer un levier géoéconomique considérable, notamment dans les secteurs des énergies dites renouvelables, de l’électronique et des nouvelles technologies, dont les développements récents en intelligence artificielle ont accentué les besoins.

Les pays occidentaux se retrouvent dans une situation de dépendance critique. Les États-Unis et l’Europe importent la majeure partie de leurs métaux stratégiques. Cela n’a rien d’étonnant de voir l’Ukraine comme enjeu géopolitique majeur. L’Ukraine dispose de l’un des sols les plus riches d’Europe en minéraux, métaux et ressources naturelles. Selon le gouvernement ukrainien, le pays a les premières réserves européennes de lithium et d’uranium et détient 25 des 34 matières premières reconnues en 2023 comme « critiques » par l’Union européenne. Il en est de même pour le Groenland que le président Trump rêve d’annexer. Alors que les transitions énergétiques et numériques sont gourmandes en métaux, le Groenland pourrait bien jouer un rôle important dans la nouvelle géopolitique des métaux critiques.

En conclusion

La raréfaction progressive des ressources naturelles agit comme un puissant accélérateur économique. Elle exigera une combinaison inédite d’innovations technologiques, d’investissements massifs, de stratégies de sobriété et de coopérations internationales. Ainsi, les marchés des matières premières s’annoncent stratégiques dans les prochaines décennies.


Avertissement d’ordre général

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Les ETF à échéance fixe : une alternative intelligente aux obligations ?

Investir dans des obligations est depuis longtemps un moyen populaire de garantir des rendements prévisibles et d’équilibrer le risque dans un portefeuille. Toutefois, avec la hausse des taux d’intérêt et l’évolution des marchés financiers, les investisseurs cherchent des options plus flexibles et plus diversifiées. C’est là qu’interviennent les ETF (Exchange-Traded Funds) à échéance fixe.

Ces ETF combinent le meilleur des deux mondes : ils arrivent à échéance comme des obligations, se négocient comme des actions et offrent une diversification similaire à des fonds d’investissement. Dans cet article, nous allons vous présenter plus en détail ces ETF à échéance fixe, leur fonctionnement et en quoi ils peuvent constituer un atout pour votre portefeuille.

Qu’est-ce qu’un ETF à échéance fixe ?

Un ETF à échéance fixe est un type d’ETF axé sur les obligations. Il contient un panier d’obligations qui arrivent toutes à échéance la même année. À l’échéance du fonds, les investisseurs reçoivent un paiement final, comme ce serait le cas avec une obligation individuelle. Toutefois, contrairement à une obligation traditionnelle, ces ETF se négocient en bourse, ce qui favorise la liquidité et la facilité d’accès.

Caractéristiques principales :

  • Date d’échéance définie : L’ETF arrive à échéance au cours d’une année fixe (par exemple, 2026 ou 2028).
  • Portefeuille obligataire diversifié : Contient plusieurs obligations, ce qui réduit le risque par rapport à un investissement dans une seule obligation.
  • Revenu régulier : Certains proposent des paiements d’intérêts périodiques, selon qu’il s’agit d’une classe de distribution ou de capitalisation.
  • Flexibilité : Peuvent être achetés et vendus comme une action à tout moment avant l’échéance.

En quoi diffèrent-ils des obligations ?

Traditionnellement, les investisseurs à la recherche de rendements stables se tournent vers les obligations d’État ou les obligations d’entreprise. Cependant, les ETF à échéance fixe offrent une solution alternative avec des avantages distincts :

CaractéristiqueETF à échéance fixeObligation individuelleETF (tracker) obligataire classique
DiversificationÉlevée (contient plusieurs obligations)Faible (obligation unique)Élevée (dates d’échéance variées)
LiquiditéÉlevéeMoins liquide (marché de gré à gré)Élevée (mais exposition variable à l’échéance)
Date d’échéanceOui, similaire aux obligationsOuiPas d’échéance fixe
TransparenceÉlevée (réplique un indice connu)ÉlevéeModérée

Pourquoi envisager des ETF à échéance fixe ?

1. Prévisibilité et horizon temporel défini

Comme une obligation, ces ETF garantissent un rendement connu à l’échéance s’ils sont conservés jusqu’à la date d’échéance (disponible dans la fiche d’information émise par le fournisseur de l’ETF), ce qui aide les investisseurs à planifier leurs futurs besoins financiers, comme la retraite ou un achat important.

2. Diversification en toute simplicité

Au lieu d’acheter plusieurs obligations individuellement (ce qui peut être coûteux et prendre du temps), les ETF à échéance fixe offrent une exposition à une large sélection d’obligations d’entreprises ou d’État en un seul investissement.

3. Liquidité et accessibilité

Contrairement aux obligations traditionnelles, qui sont souvent négociées de gré à gré (OTC), ces ETF peuvent être achetés et vendus en bourse aux prix du marché, ce qui offre une certaine flexibilité si vous devez ajuster votre portefeuille.

Risques potentiels à prendre en compte

Même si les ETF à échéance fixe offrent de nombreux avantages, ils ne sont pas sans risques :

 1. Fluctuations des prix du marché

Même s’ils arrivent à échéance comme des obligations, cela reste des ETF qui peuvent subir des variations de prix en fonction de l’évolution des taux d’intérêt et des conditions du marché.

2. Risque de crédit et de défaut

Si un émetteur d’obligations au sein de l’ETF fait défaut, la valeur de l’ETF peut diminuer. Les investisseurs doivent être attentifs à la solvabilité des obligations sous-jacentes.

 3. Risque de sortie anticipée

La vente de l’ETF avant l’échéance peut donner lieu à un rendement différent de celui initialement prévu, en fonction des conditions du marché au moment de la vente.

Les ETF à échéance fixe sont-ils faits pour vous ?

Ces ETF peuvent constituer une solution alternative intéressante pour les investisseurs qui :

  • souhaitent un revenu prévisible et une période d’investissement déterminée
  • privilégient la diversification tout en visant des dates d’échéance similaires à celles des obligations
  • ont besoin de liquidités et veulent pouvoir effectuer des transactions facilement
  • cherchent un moyen rentable d’investir dans des produits à revenu fixe

Néanmoins, si vous préférez avoir un contrôle direct sur la sélection des obligations ou si vous avez besoin d’une protection absolue du capital, les obligations traditionnelles peuvent rester le meilleur choix. En outre, vous devez toujours lire le document d’informations clés (KID) avant d’investir dans un tel instrument. Le KID est disponible sur la page produit de l’ETF.

En conclusion

Les ETF à échéance fixe comblent le fossé entre les obligations traditionnelles et les ETF. Ils offrent un moyen structuré et flexible d’investir dans des produits à revenu fixe. Que vous soyez un investisseur chevronné ou que vous découvriez les obligations, ils constituent une option convaincante dans l’environnement de marché variable actuel.

Découvrez les ETF à échéance fixe chez MeDirect :

ISINNom complet de l’ETF
IE000SIZJ2B2ISHARES IBONDS DEC 2026 TERM EUR CORP UCITS ETF EUR INC
IE000264WWY0ISHARES IBONDS DEC 2028 TERM EUR CORP UCITS ETF EUR INC
IE0007UPSEA3ISHARES IBONDS DEC 2026 TERM USD CORP UCITS ETF USD INC
IE000BWITBP9ISHARES IBONDS DEC 2026 TERM USD CORP UCITS ETF USD ACC
IE0000VITHT2ISHARES IBONDS DEC 2028 TERM USD CORP UCITS ETF USD INC
IE000IHURBR0ISHARES IBONDS DEC 2029 TERM EUR CORP UCITS ETF EUR DIST

Important :

Cette communication est uniquement destinée à des fins d’information et ne constitue pas un conseil en investissement, une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente d’un instrument financier. Les investissements dans les ETF comportent des risques, y compris une perte potentielle de capital. Les performances du passé ne préjugent pas des résultats futurs. Avant tout investissement, consultez toujours les documents d’informations clés.

Ce sont les actions européennes et chinoises qui brillent en février, et non les Magnificent 7

Source : écrit par Gilles Coens, Head of Product chez MeDirect.

En février, nous avons pu profiter des premières journées ensoleillées. Le soleil a également brillé sur les marchés boursiers, principalement sur les actions européennes et chinoises. Sur les marchés boursiers américains et japonais, le mois dernier a été plutôt nuageux, avec quelques averses à hauteur des Magnificent 7. D’où vient ce mauvais temps aux États-Unis ? Et que nous réserve l’avenir ?

Taux d’intérêt et inflation aux États-Unis : plus élevés pour plus longtemps ?

La maîtrise de l’inflation était l’une des promesses électorales de Donald Trump. Mais en ce moment, le président américain fait surtout l’actualité pour d’autres raisons. Avec ses idées sur la Bande de Gaza et ses discussions avec Poutine sur la guerre en Ukraine, la lutte contre l’inflation ne semble plus être en tête de liste des priorités de Trump.

De nombreuses mesures protectionnistes de Trump ont un effet clairement inflationniste. Les droits de douanes sont au final répercutés sur le consommateur. Et la limitation de l’immigration pourrait bien faire augmenter les salaires, en particulier sur le marché du travail actuel déjà tendu.

L’inflation américaine en janvier s’est accélérée par rapport à décembre dernier. L’indice général des prix à la consommation (CPI) a augmenté de 0,5 % sur base mensuelle et de 3,0 % sur base annuelle. Cette hausse s’explique en partie par l’augmentation des prix de l’immobilier. L’indice de base des prix à la consommation (core CPI), qui exclut l’alimentation et l’énergie, a augmenté de 0,4 % en janvier (contre 0,2 % en décembre). Bien que Trump ne soit président que depuis le 20 janvier, ces chiffres alimentent les craintes que les taux d’intérêt restent élevés pendant un certain temps encore. Higher for longer.

Le 25 février, cela s’est traduit dans les chiffres de confiance des consommateurs. L’indice de confiance des consommateurs américains est tombé à 64,7 points en février, contre 71,1 points en janvier. C’est la plus forte baisse sur un mois au cours des quatre dernières années. Les Américains semblent donc moins optimistes quant à leurs perspectives économiques. Les attentes des consommateurs en matière d’inflation pour le futur ont également été sondées et c’est surtout sur ce point que les Américains sont pessimistes. Cette nouvelle a eu un impact négatif sur les marchés américains.

Ce n’était pas la seule mauvaise nouvelle en décembre concernant la consommation : une semaine plus tôt, de nouveaux chiffres sur les ventes au détail ont été annoncés. Ils ont diminué de 0,9 % en janvier par rapport à décembre. Cette baisse, la plus importante depuis un an, survient après deux mois de forte croissance.

DeepSeek et Alibaba renforcent la position de la Chine dans le domaine de l’IA

Le Nouvel An chinois a été célébré le 29 janvier. La Chine a entamé l’année du serpent avec de solides résultats boursiers, principalement grâce aux nouvelles avancées de l’intelligence artificielle (IA). DeepSeek, une start-up qui propose une IA de qualité à un prix inférieur à celui de ses concurrents américains, a rapidement mis la Chine sur la carte de l’IA.

Alibaba a également enregistré des bénéfices impressionnants dans ses segments « Cloud Intelligence » et « E-commerce ». Le géant chinois du commerce électronique semble s’imposer de plus en plus comme le leader de l’IA en Chine. Cela n’est pas passé inaperçu à la bourse de Hong Kong, entraînant une belle hausse de l’indice Hang Seng.

De plus, une photo de Jack Ma avec Xi Jinping a rassuré les investisseurs. Il y a quelques années, Jack Ma, cofondateur d’Alibaba, a disparu de la vie publique en raison de ses opinions libérales. Cette photo est donc symbolique de l’amélioration des relations entre le gouvernement chinois et les dirigeants d’entreprises technologiques privées.

L’Europe revient-elle dans la course ?

Les actions européennes évoluent actuellement dans un contexte favorable. Un certain nombre de surprises positives y contribuent :

  • Comme annoncé fin février par Trump, l’Europe devrait aussi être impactée par les droits de douane américains (taxe de 25 %). La date d’implémentation reste encore à définir.  
  • Les résultats des entreprises pour le quatrième trimestre 2024 sont meilleurs que prévu.
  • Alors qu’une croissance nulle était attendue, l’économie de la zone euro a finalement progressé de 0,1 %.
  • Bien que l’incertitude demeure, un espoir prudent se dessine pour la fin de la guerre en Ukraine.
  • Les élections allemandes devraient rendre l’Allemagne à nouveau gouvernable, ce qui est plus important que jamais dans le contexte géopolitique actuel.

Ces facteurs favorables permettent à la BCE de prendre des mesures de soutien à la croissance. En Europe, plusieurs baisses de taux d’intérêt sont donc attendues. Contrairement aux États-Unis, où l’inflation persistante empêche la Fed de baisser davantage ses taux, ce qui est déterminant pour les investisseurs.

Toutefois, il est encore trop tôt pour parler d’un retournement de situation. Malgré les nouvelles positives, la production industrielle de la zone euro a de nouveau reculé de 1,2 % en décembre. C’est plus que la contraction de 0,5 % qui était attendue.

Poursuivez vos efforts de diversification

La situation actuelle du marché souligne à nouveau l’importance de la diversification. Il est donc judicieux de ne pas se limiter aux plus fortes hausses récentes. L’évolution des Magnificent 7 en est la preuve. Apple a pu présenter des chiffres positifs et Nvidia s’est également remise de sa correction de janvier. Mais la plupart des autres membres du club ont sous-performé. Les entreprises Tesla, Microsoft, Amazon, Alphabet et Meta ont toutes subi des pertes le mois dernier (jusqu’au 26/02).

Tout ceci montre l’importance de la diversification dans une approche à long terme. Cela inclut certainement les actions européennes. Une exposition limitée à la Chine et aux marchés émergents reste également importante à long terme.

Vous souhaitez modifier la répartition géographique de votre portefeuille ? Consultez la « MeDirect sélection de fonds » : une sélection de fonds de différentes régions.


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Dire adieu à une année 2024 mouvementée et se réjouir d’une année 2025 dynamique

Source : BlackRock.

2024 a été une bonne année pour les investisseurs, la plupart des classes d’actifs affichant des rendements positifs. La vigueur de l’économie mondiale a contribué à stimuler les investissements plus risqués. L’intelligence artificielle (IA) a continué de dynamiser le marché, mais vers la fin de l’année, d’autres secteurs ont commencé à prendre de l’ampleur, avec une accélération de l’indice S&P équipondéré. La politique a été une grande priorité pour les investisseurs, en particulier avec de nombreuses élections comme en Inde, au Royaume-Uni, dans l’Union européenne et aux États-Unis. Le paysage géopolitique est resté complexe en raison des conflits en cours au Moyen-Orient et entre l’Ukraine et la Russie.

Bien que nous n’en soyons qu’au début de 2025, avec moins de deux mois écoulés, beaucoup de choses se sont déjà passées dans le monde entier.

DeepSeek, une start-up chinoise, a lancé un Large Language Model (LLM) innovant, affirmant avoir de faibles coûts de développement et d’exploitation. Bien que la volatilité des marchés, en particulier dans le secteur technologique, ait été de courte durée, elle a soulevé des questions importantes sur les implications plus larges de l’adoption de l’IA. À notre avis, il s’agit d’un choc positif de l’offre. Les coûts actuels d’utilisation de l’IA générative à grande échelle ont été extrêmement élevés. Les optimisations innovantes de DeepSeek pourraient permettre à l’IA générative de s’intégrer plus facilement dans les applications logicielles, ce que nous considérons comme un plus pour le secteur.

Les tensions géopolitiques sont également restées exacerbées, alors que le président Trump a commencé son mandat en signant une série de décrets visant à imposer des droits de douane sur les importations en provenance du Mexique, du Canada et de la Chine. À notre avis, par rapport à 2018, l’administration américaine semble adopter une approche beaucoup plus persuasive en utilisant les accords commerciaux pour les négociations. Bien qu’il y ait des implications importantes pour la croissance mondiale et l’inflation, il est important de noter que l’économie mondiale entame 2025 avec une vigueur notable, les États-Unis connaissant une croissance supérieure à leur potentiel. Bien qu’une récession semble peu probable, une inflation plus élevée aux États-Unis pourrait inciter la Fed à maintenir ses taux, tandis qu’un assouplissement de la politique monétaire semble très probable dans le reste du monde (hors Japon).

Dans l’ensemble, à mesure que 2025 avance, nous pensons que l’environnement économique mondial continue d’être fondamentalement remodelé par des méga-forces. L’essor de l’IA transforme les économies, brise les tendances historiques et crée de nouvelles opportunités pour les investisseurs. Les États-Unis, en particulier, se distinguent par leur capacité à tirer parti de ces méga-forces, soutenues par un cycle d’investissement dans l’IA et des politiques favorables aux entreprises.

Nous examinons ci-dessous certains éléments clés de nos perspectives pour 2025.

Thèmes clés des perspectives 2025

Notre scénario de base pour l’année prévoit que la croissance mondiale ralentira légèrement en deçà de la tendance à long terme, avec une inflation s’alignant progressivement sur les cibles des banques centrales. Cependant, cela ne se fera pas sans une dispersion régionale.

Aux États-Unis, une période prolongée d’exceptionnalisme est attendue, avec une performance s’élargissant au-delà des grandes capitalisations technologiques. De plus, la déréglementation généralisée, le boom des investissements dans l’IA et les politiques favorables aux entreprises devraient probablement maintenir la croissance au-dessus de la tendance et l’inflation élevée. En Europe et dans les marchés émergents (ME), nous restons prudents. Nous observons que les marchés évaluent à très peu les chances que les tarifs soient effectivement mis en œuvre. De plus, nous nous attendons à ce que l’inflation en Europe se rapproche des objectifs des banques centrales. L’assouplissement de la politique budgétaire et une géopolitique favorable pourraient entraîner des surprises positives nous incitant à rester neutres dans ces régions.

Les politiques monétaires divergentes seront un sujet clé à surveiller en 2025. Les banques centrales devraient affiner leurs politiques, avec des taux américains restant au-dessus du neutre, tandis que la Banque centrale européenne (BCE) devrait continuer de réduire ses taux.

Y a-t-il des défis ou des avantages potentiels à ce scénario ?

Le principal risque pour notre scénario de référence est que la combinaison de politiques économiques américaines, incluant des tarifs douaniers et des réductions d’impôt, pourrait accroître l’incertitude. Cela pourrait entraîner un ralentissement de la croissance mondiale et une hausse de l’inflation en raison d’une fragmentation accrue des chaînes d’approvisionnement mondiales. Un mouvement classique d’aversion au risque, avec une correction significative des marchés actions et un élargissement des spreads de crédit, pourrait suivre. Cela dit, nous pensons qu’une répétition de 2022 est encore peu probable, étant donné que nous entrons en 2025 avec des bilans solides dans le secteur privé et une économie beaucoup plus résiliente.

D’un autre côté, l’adoption de l’IA pourrait améliorer la dynamique entre croissance et inflation, et les progrès technologiques pourraient garantir une offre excédentaire d’énergie. Dans ce scénario, les actions pourraient surperformer les autres actifs, les secteurs et les régions de croissance séculaire s’en sortant mieux que les cycliques.

Naviguer dans le nouveau paysage économique avec des portefeuilles multi-actifs

Dans ce paysage en évolution rapide, les approches d’investissement traditionnelles peuvent ne plus suffire. Il devient donc essentiel d’adopter des perspectives tactiques et d’être réactif aux nouveaux développements. Par exemple, bien que le marché boursier américain demeure attrayant en raison de perspectives de croissance plus solides, l’impact des décisions politiques américaines, comme les tarifs douaniers, doit être réévalué en permanence. Par conséquent, la sélectivité reste essentielle.

Une stratégie d’investissement granulaire qui adopte une approche contrôlée et diversifiée à l’échelle mondiale peut aider les investisseurs à mieux naviguer dans ces complexités et à tirer parti du potentiel de transformation de l’IA et d’autres méga-forces.

Dans ce contexte, nos portefeuilles multi-actifs continuent de maintenir une position résolument risquée. Notre indicateur de risque systématique, qui évalue divers points de données sur le sentiment des investisseurs, est resté positif et a guidé notre décision de préférer les actions aux obligations.

En ce qui concerne les actions, nous privilégions les actions américaines, bénéficiant d’une rentabilité supérieure par rapport aux autres marchés développés.

Compléter les allocations régionales par des expositions thématiques et sectorielles peut apporter une source supplémentaire d’alpha. Nous renforçons nos allocations dans les secteurs de la santé, des infrastructures et de certains segments du secteur technologique, car ceux-ci sont sur le point de bénéficier des progrès rapides de l’IA et des technologies connexes. Malgré les vents contraires importants posés par la politique américaine, nous aimons toujours la dette émergente en devise forte, car elle ne semble pas sur-détenue. Notre positionnement de duration reste prudent. Enfin, l’intérêt de détenir de l’or dans un portefeuille multi-actifs s’est renforcé en 2025, ce métal précieux atteignant de nouveaux sommets. Nous pensons également que l’or continuera d’être structurellement soutenu à moyen terme en raison des achats soutenus des banques centrales des marchés émergents, ce qui renforce son utilisation en tant que diversifiant.

Nous reconnaissons que nous entamons la nouvelle année avec de nombreuses incertitudes. Malgré les interrogations sur l’évolution des politiques américaines, les solides fondamentaux économiques nous maintiennent favorables au risque. Dans l’ensemble, nous continuons de garder le cap et de rester vigilants pour ce que 2025 pourrait apporter.


Avertissement d’ordre général

Le présent article et la présente page de nature informative, sujets à modification, sont communiqués à titre purement indicatif et n’ont pas de valeur contractuelle. Le contenu n’est pas destiné à fournir un conseil en investissement ni un quelconque autre service d’investissement, et ne constitue, de la part de MeDirect Banque SA, ni une offre, ni une recommandation personnalisée, ni un conseil, en vue d’un investissement dans les classes d’actifs mentionnées et ne peut être considéré comme tel. Investir comporte toujours des risques, notamment de perte en capital. Les informations contenues sur cette page ne constituent pas un conseil juridique, fiscal ou comptable.

Un début prometteur : découvrez pourquoi 2025 offre déjà des opportunités en bourse !

Source : écrit par Gilles Coens, Head of Product chez MeDirect.

L’année 2024 ne s’est pas terminée par un rallye du Père Noël : malgré une très bonne année, les marchés boursiers ont fini par céder une partie de leurs gains. Bien entendu, les prises de bénéfices après une bonne année boursière ne sont pas exceptionnelles, mais le président Donald Trump a également semé le trouble avec ses déclarations sur les tarifs douaniers.

Heureusement, l’année 2025 a bien commencé, avec un optimisme général clair sur le marché boursier. Les actions européennes affichent même aujourd’hui des performances légèrement supérieures à celles du S&P 500.

L’année 2025 commence avec les meilleures conditions boursières

Ce début d’année favorable s’explique par de nombreux facteurs de soutien, tant aux États-Unis qu’en Europe.

Conditions économiques favorables aux États-Unis

L’économie américaine a commencé la nouvelle année en position de force, avec une croissance économique stable et une faible inflation. En décembre, l’inflation de base (hors alimentation et énergie) s’est établie à 0,2 %, soit un niveau inférieur à celui du mois précédent et le plus faible enregistré depuis juillet dernier. L’inflation de base en glissement annuel a également ralenti, passant de 3,3 % en novembre à 3,2 %.

Absence (pour l’instant) de nouveaux droits de douane

Il convient de relever que M. Trump n’a pas imposé de nouveaux droits de douane dès le premier jour de son mandat, comme certains le craignaient. En revanche, il a demandé aux agences fédérales de revoir la politique commerciale des États-Unis et d’évaluer l’impact d’éventuels droits de douane. Il a toutefois promis d’imposer des droits de douane au Canada et au Mexique d’ici février 2025.

Dans une interview donnée plus tard dans la semaine, M. Trump a déclaré qu’il « préférerait ne pas imposer de droits de douane à la Chine ». Cette déclaration a été bien accueillie par les investisseurs et a créé un sentiment général positif sur le marché. Cela alimente les espoirs d’un éventuel accord commercial entre les deux plus grandes économies du monde.

Trump mise sur l’intelligence artificielle

Le président Donald Trump a également annoncé la création de « Stargate », une joint venture regroupant Softbank, OpenAI, Oracle et la société d’investissement MGX. Cette société mettra à disposition 500 milliards de dollars pour construire des centres de données et d’autres infrastructures liées à l’IA aux États-Unis au cours des prochaines années.

Peu après cette annonce, la valeur des actions exposées à l’IA a augmenté de manière significative en réponse aux potentielles dépenses supplémentaires dans ce secteur. L’enthousiasme a cependant été de courte durée, car un nouveau modèle d’IA chinois semble mettre des bâtons dans les roues de l’IA occidentale.

L’IA occidentale en danger ?

Nvidia a récemment connu une forte volatilité sur le marché. Le lundi 27 janvier, les actions de la société ont chuté de 17 %, entraînant une baisse record de la valorisation de plus de 595 milliards de dollars. Cette chute brutale a été provoquée par l’émergence d’un modèle d’IA open source moins cher, proposé par la start-up chinoise DeepSeek. Un modèle plus performant que les autres solutions existantes et dont le coût de développement est nettement inférieur.

Nvidia n’est pas la seule concernée par ce choc soudain. L’ensemble du marché des technologies, y compris l’indice composite NASDAQ, a chuté de 3 %, car les investisseurs s’inquiètent d’une éventuelle bulle des actions liées à l’IA. L’impact s’est également fait sentir en Europe : ASML, qui fabrique des machines pour la production des puces électroniques, a perdu 7 % de sa valeur et a encore chuté de 2 % le lendemain.

Toutefois, après le choc initial, les actions de Nvidia ont résisté et ont augmenté d’environ 1,2 % mardi. Bien que la réaction immédiate du marché ait été négative, de nombreux analystes restent optimistes quant aux perspectives à long terme de Nvidia et considèrent ces développements comme un catalyseur pour une adoption plus large et plus rapide de l’IA.

Pour les investisseurs, ces évolutions soulèvent des questions : ils se demandent si des investissements de plusieurs milliards de dollars ont encore un sens lorsque des modèles moins chers arrivent sur le marché. Étant donné que les valorisations, et donc les attentes, sont élevées, il est logique qu’ils revoient leurs attentes à la baisse et lèvent le pied à la suite de telles nouvelles.

En tant que concurrent, DeepSeek exerce actuellement un impact négatif sur Nvidia, mais cela n’est pas nécessairement une mauvaise nouvelle pour le marché en général. L’intelligence artificielle permet aux entreprises de travailler plus efficacement : une meilleure accessibilité des applications et des développements de l’IA peut donc avoir un impact positif sur la croissance. Nvidia reste un acteur majeur de l’industrie de l’IA, tirant parti de ses puissantes puces pour stimuler l’innovation et maintenir son avantage concurrentiel.

Comment optimiser mon investissement en ETF face aux grandes capitalisations ?

Nvidia est l’une des plus grandes actions (en termes de capitalisation boursière) de l’indice S&P 500. Avec les autres valeurs technologiques des « Magnificent 7 », elle représente environ 30 % de l’indice S&P 500. Plus précisément, cela signifie que ces mouvements importants sont également ressentis par les investisseurs dans les trackers qui suivent le S&P 500 ou même le MSCI World.

Besoin d’un peu plus de répartition ? Envisagez alors des fonds d’investissement gérés activement. Le gestionnaire fait alors des choix en matière de pondération et de sélection des titres. Vous pouvez consulter la composition récente des 10 premières positions de chaque fonds d’investissement sur votre plateforme MeDirect.

Une autre possibilité est d’opter pour des ETF Equal-Weight. Dans ces trackers, chaque action de l’indice a la même pondération. Par exemple, Nvidia dans un tracker du S&P 500 ne pèse que 0,2 %, comme toutes les autres actions de l’indice. Dans un ETF S&P 500 classique, cette pondération est d’environ 7 %.

Ensemble, les Magnificent 7 ne représentent que 1,4 % dans un ETF Equal-Weight, contre 30 % dans un ETF S&P 500 classique. Notez que, si les Magnificent 7 continuent de progresser, vous ne profiterez pas autant de leurs bonnes performances. D’ailleurs, vous pouvez facilement trouver les ETF Equal-Weight sur notre plateforme en entrant le terme de recherche « Equal » dans les trackers (ETF).

Un environnement favorable pour les banques américaines

Au début de la saison des résultats, le secteur financier américain a enregistré de nombreuses fortes progressions boursières. Les géants du secteur bancaire ont enregistré une forte progression de leurs bénéfices au cours du quatrième trimestre. Les actions de JPMorgan Chase, Goldman Sachs, Citigroup et Wells Fargo ont été immédiatement dopées.

Toutefois, cette hausse ne s’explique pas seulement par quelques bonnes surprises. L’orientation politique joue également un rôle : les Républicains, généralement favorables à une réglementation plus souple, ont un impact positif sur le secteur bancaire.

Signaux positifs de l’Europe

D’après les indices PMI (Purchasing Managers Index, basé sur la confiance des directeurs d’achat des entreprises), l’activité des entreprises du secteur des services poursuit son redressement. En janvier, la confiance a légèrement augmenté pour le deuxième mois consécutif, bien que cette hausse reste inférieure à celle observée en décembre.

Dans l’industrie manufacturière, la production continue de baisser, mais à un rythme plus modéré. En décembre, la baisse enregistrée a été la plus faible depuis mai 2024. La stabilisation de la situation en Allemagne, première économie européenne, est également un signe positif.

Optimisme des investisseurs

L’optimisme accru des investisseurs a également joué un rôle important dans la stimulation des marchés boursiers. La conjoncture économique favorable et les perspectives de bénéfices intéressantes pour les entreprises ont incité à une augmentation des investissements.

Que font les banques centrales ?

Les banques centrales joueront également un rôle décisif en 2025. La baisse de l’inflation leur donne la possibilité de soutenir l’activité économique avec des baisses de taux d’intérêt. Il existe cependant des différences importantes entre l’Europe et les États-Unis.

La prudence est de mise pour la Réserve fédérale

En 2025, l’Amérique devra probablement se contenter d’une seule baisse des taux d’intérêt, voire de deux dans le meilleur des cas. L’économie américaine continue de croître plus rapidement que celle de l’Europe, soutenue par une consommation robuste, ce qui maintient l’inflation à des niveaux élevés.

La Fed restera prudente et attendra encore un peu avant de réagir aux nouvelles politiques de Trump. En effet, combien de migrants seront expulsés des États-Unis ? Et à quel point sera-t-il encore difficile d’entrer aux États-Unis ?

Les migrants sont considérés comme une main-d’œuvre essentielle aux États-Unis : sans eux, le marché du travail deviendrait encore plus tendu, ce qui pourrait entrainer une hausse des salaires et donc une augmentation de l’inflation. En outre, d’éventuelles taxes à l’importation seraient répercutées sur les consommateurs, ce qui pourrait également alimenter l’inflation.

Plusieurs baisses de taux d’intérêt en Europe

En Europe, la situation est différente. L’inflation est plus faible, mais la croissance l’est également. L’économie allemande s’est encore contractée de 0,2 % en 2024, enregistrant ainsi une deuxième année consécutive de croissance négative.

Comme l’inflation s’approche tranquillement de l’objectif de 2 %, la Banque centrale européenne (BCE) pourrait procéder à plusieurs baisses de taux au cours de l’année. Conformément aux attentes des investisseurs, la BCE a d’ailleurs abaissé les taux de 25 points de base ce 30 janvier. C’est la cinquième baisse des taux d’intérêt en quelques mois. Cette baisse des coûts d’emprunt devrait continuer à soutenir l’économie européenne.

MeDirect vous aide à choisir vos investissements

L’année 2025 commence bien : elle promet d’être extrêmement passionnante, mais aussi volatile et imprévisible.

Curieux de connaître son impact sur vos investissements ? Et prêt à réagir rapidement ? Investissez vous-même avec MeSolo ou faites confiance à MeManaged en laissant les experts de MeDirect gérer vos investissements.


Avertissement d’ordre général

Le présent article et la présente page de nature informative, sujets à modification, sont communiqués à titre purement indicatif et n’ont pas de valeur contractuelle. Le contenu n’est pas destiné à fournir un conseil en investissement ni un quelconque autre service d’investissement, et ne constitue, de la part de MeDirect Banque SA, ni une offre, ni une recommandation personnalisée, ni un conseil, en vue d’un investissement dans les classes d’actifs mentionnées et ne peut être considéré comme tel. Investir comporte toujours des risques, notamment de perte en capital. Les informations contenues sur cette page ne constituent pas un conseil juridique, fiscal ou comptable.

Investissement dans l’intelligence artificielle : un élargissement plus qu’une bulle

Source : J.P. Morgan.

« D’ici 2005, il apparaîtra clairement que l’impact d’Internet sur l’économie n’aura pas été plus important que celui du télécopieur », a déclaré un ancien lauréat du prix Nobel d’économie en 1998. Cette célèbre citation démontre clairement que même les plus grands esprits analytiques peuvent avoir du mal à prévoir le rythme des progrès technologiques.

Aujourd’hui, on s’accorde de plus en plus sur le fait que le secteur en plein essor de l’intelligence artificielle (IA) est à l’origine de la prochaine révolution technologique. Toutefois, pour les investisseurs, la question la plus importante est de savoir si les attentes actuelles des marchés financiers sont réalistes.

Actions du secteur de l’IA et concentration des indices

La composition actuelle du S&P 500 montre à quel point un petit nombre d’entreprises liées à l’IA sont devenues importantes. Bien que chacune des sociétés des Sept Magnifiques ait une approche différente de l’IA, ce groupe d’actions représente désormais près de 35 % de la capitalisation boursière du S&P 500 et a généré plus de 70 % des performances depuis le début de l’année 2023. Cette surperformance s’est également accompagnée d’une hausse des valorisations. Alors que le reste du S&P 500 se négocie à un multiple de 19 fois les bénéfices anticipés sur 12 mois, les 10 plus grandes actions de l’indice se négocient désormais à un multiple de 29 fois.

Il est peu probable que l’écart de valorisation entre les plus grandes actions (les mégacapitalisations) et les autres actions persiste indéfiniment. Si l’écosystème de l’IA au sens large génère des revenus suffisants pour justifier les prévisions de bénéfices déjà établies pour une poignée d’entreprises, les « autres » devraient rattraper leur retard au fil du temps. Si, au contraire, le monde des entreprises dans son ensemble ne voit pas clairement l’utilité de ces technologies et n’est pas disposé à les payer, un scénario de « rattrapage à la baisse » est plus probable.

La solidité des fondamentaux des mégacapitalisations, tant par rapport aux autres composantes du S&P 500 aujourd’hui que par rapport à la bulle technologique des années 2000, nous conforte dans l’idée qu’un « rattrapage à la baisse » majeur est peu probable. D’après leurs résultats les plus récents, les Sept Magnifiques disposent collectivement d’environ 460 milliards de dollars de liquidités dans leurs bilans. L’écart actuel d’un peu plus de 10 points de base sur les obligations d’entreprises d’Apple arrivant à échéance en 2032 est un exemple de la perception du marché quant à la qualité de ces sociétés.

Une autre différence importante par rapport à l’an 2000 est la manière dont la croissance des bénéfices dégagés a soutenu une grande partie de l’évolution des cours des actions. En d’autres termes, nous voyons aujourd’hui que c’est la réalité qui l’emporte sur l’espoir, plutôt que l’espoir qui l’emporte sur la réalité, comme cela a été le cas pendant la bulle Internet.

Comprendre la chaîne de valeur de l’IA

Pour comprendre comment un scénario de « rattrapage à la hausse » pourrait se dérouler, il faut aller beaucoup plus loin dans la compréhension de la chaîne de valeur de l’IA (Graphique). En termes très simples, les entreprises d’IA peuvent être regroupées en cinq groupes principaux :

  • Le matériel d’IA (par exemple, Nvidia aux États-Unis, ASML en Europe et TSMC à Taïwan) : les entreprises qui pilotent la conception et la fabrication des semi-conducteurs essentiels à la génération de la puissance de calcul ;
  • Les « hyperscalers » d’IA (par exemple, l’activité Web Services d’Amazon ou Google Cloud) : les entreprises qui fournissent une infrastructure d’IA physique telle que les services Cloud et les centres de données, créent des puces de silicium personnalisées et créent de grands modèles de langage pouvant être utilisés par d’autres entreprises ;
  • Les développeurs d’IA : pouvant aller des petits développeurs d’applications aux éditeurs de logiciels d’entreprise existants (par exemple, Adobe ou Microsoft) qui exploitent les technologies hyperscaler pour fournir des solutions aux utilisateurs finaux ;
  • Les intégrateurs d’IA : les grandes entreprises qui disposent de fonctionnalités technologiques suffisantes pour créer leurs propres solutions d’IA, ainsi que les sociétés de services informatiques qui les soutiennent ;
  • Les secteurs essentiels à l’IA : les entreprises qui sont moins directement touchées par la technologie elle-même, mais qui fournissent les ressources permettant à l’ensemble de la chaîne de valeur de l’IA de fonctionner, qu’il s’agisse de l’énergie, de la climatisation, des matières premières ou même des données pour entraîner des modèles.

Pour l’instant, un monopole incontesté des mégacapitalisations…

Malgré le grand nombre d’entreprises qui se retrouveront à un moment ou à un autre dans l’une (ou plusieurs) de ces catégories d’IA, seules quelques sociétés de mégacapitalisation sont considérées aujourd’hui comme des gagnants si l’on se fie aux prévisions actuelles de bénéfices, le flux de dépenses d’investissement (Capex) dans ce petit nombre de mégacapitalisations ayant créé un cycle vertueux de bénéfices au cours des deux dernières années.

Selon les données de S&P Global, seuls cinq hyperscalers d’IA devraient à l’heure actuelle dépenser collectivement plus de 1000 milliards de dollars en dépenses d’investissement entre 2024 et 2027, ce qui, à son tour, suscite des attentes de recettes massives pour les entreprises de matériel d’IA.

Le retour sur investissement désormais sous les feux de la rampe

L’écart considérable entre les attentes en matière de chiffre d’affaires des entreprises de matériel informatique et la croissance du chiffre d’affaires pouvant être générée par l’écosystème de l’IA est un problème qui a déjà attiré une attention importante. Si les développeurs et les intégrateurs ne parviennent pas à générer suffisamment de bénéfices, cette faiblesse finira par s’étendre à la chaîne de valeur. Alors que le battage médiatique initial autour de l’IA commence à s’atténuer, les investisseurs posent une question simple : « Où est l’argent ? »

La bonne nouvelle pour les valeurs technologiques haussières est que l’adoption de l’IA semble augmenter. L’enquête mondiale de McKinsey sur l’IA réalisée plus tôt cette année, par exemple, a montré que la proportion d’entreprises ayant adopté l’IA dans au moins une fonction commerciale est passée de 55 % en 2023 à 72 % en 2024, avec un bond encore plus important dans la proportion d’entreprises utilisant l’IA générative.

La quantification des bénéfices en termes de chiffre d’affaires est toutefois beaucoup plus difficile. Pour les fournisseurs de matériel, bien que les prévisions restent incertaines, une grande partie du chiffre d’affaires lié à l’IA provient d’un petit nombre d’hyperscalers. Pour les développeurs, cependant, qu’ils vendent des logiciels à un cabinet d’avocats dans le but de réduire les effectifs ou une nouvelle technologie à une société pharmaceutique pour accélérer les tests de médicaments, ces revenus accrus seront dispersés dans l’ensemble de l’économie. Surtout, il est beaucoup plus difficile pour les analystes d’évaluer les perspectives de bénéfices.

Évaluer les opportunités d’investissement dans l’IA

Alors que l’engouement de l’IA se transforme en réalité, à quel niveau de la chaîne de valeur les investisseurs devraient-ils se positionner pour profiter d’un nouvel essor ?

Jusqu’à présent, l’enthousiasme des investisseurs a principalement porté sur les deux premières de nos catégories, le matériel et les hyperscalers, où les entreprises sont souvent situées dans les secteurs de la technologie et des services de communication. Des niveaux élevés de dispersion des valorisations dans ces catégories suggèrent que les opportunités pour les investisseurs qualifiés persistent, mais ceux-ci doivent reconnaître que la moindre déception quant aux bénéfices pourrait entraîner une volatilité importante.

Ces catégories sont également susceptibles d’être les plus exposées à l’escalade des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, bien que la nature des nouvelles politiques ne soit pas encore connue. Les marges importantes actuelles font des droits de douane une question quelque peu secondaire, mais de nouvelles restrictions commerciales visant à limiter la disponibilité de technologies avancées poseraient des risques plus importants.

Nous identifions de nombreuses opportunités dans le domaine des secteurs essentiels à l’IA, où les entreprises se négocient souvent à des valorisations moins importantes et où nombre d’entre elles enregistrent actuellement une accélération significative de leur chiffre d’affaires. Prenons l’exemple du secteur des services publics, où la demande en électricité des centres de données devrait plus que doubler d’ici 2026 par rapport aux niveaux de 2022.

Avec le temps, les plus grands gagnants de l’IA pourraient bien se trouver dans la catégorie des développeurs. La catégorie compte déjà de nombreux titulaires sous la forme de sociétés de logiciels d’entreprise, qui intègrent désormais l’IA pour améliorer leur gamme de produits. Pourtant, la croissance d’Internet au début des années 2000 met en évidence le temps nécessaire pour comprendre pleinement le potentiel de transformation des nouvelles technologies. Peu d’investisseurs ont anticipé le succès qui attendait des entreprises telles qu’Amazon et Uber, qui ont ensuite tiré parti de l’énorme quantité de capital investi par d’autres, et il pourrait en être de même pour l’IA. Une approche diversifiée sera essentielle compte tenu du degré élevé de variabilité dans les perspectives futures des développeurs moins établis.

Enfin, pratiquement toutes les entreprises du S&P 500 espèrent obtenir le « statut d’intégrateur » dans les années à venir. Le principal défi pour les analystes sera de faire la différence entre les sociétés qui se contentent de parler et celles dont les résultats démontrent qu’elles agissent.

Conclusion : les opportunités dans l’IA se trouvent au-delà des titres technologiques des mégacapitalisations

Selon nous, l’écart entre la valorisation des mégacapitalisations technologiques et le S&P 500 dans son ensemble n’est pas durable. Cependant, contrairement à l’an 2000, nous pensons qu’un scénario de « rattrapage à la hausse » est plus probable qu’un scénario de « rattrapage à la baisse ». Ainsi, les investisseurs doivent se concentrer sur les opportunités qui se distingueront tout au long de la chaîne de valeur de l’IA. Les investisseurs doivent comparer les bénéfices potentiels à ceux déjà intégrés dans les cours. Des valorisations moins élevées et des prévisions de bénéfices moins importantes en dehors des valeurs technologiques des mégacapitalisations suggèrent que même les partisans de l’IA devraient se positionner en vue d’un nouvel élargissement à d’autres secteurs en 2025.


Avertissement d’ordre général

Le présent article et la présente page de nature informative, sujets à modification, sont communiqués à titre purement indicatif et n’ont pas de valeur contractuelle. Le contenu n’est pas destiné à fournir un conseil en investissement ni un quelconque autre service d’investissement, et ne constitue, de la part de MeDirect Banque SA, ni une offre, ni une recommandation personnalisée, ni un conseil, en vue d’un investissement dans les classes d’actifs mentionnées et ne peut être considéré comme tel. Investir comporte toujours des risques, notamment de perte en capital. Les informations contenues sur cette page ne constituent pas un conseil juridique, fiscal ou comptable.

MeManaged : bilan des performances en 2024 et prévisions pour 2025

Source : MeDirect.

Bilan de l’année écoulée

2024 a été une bonne année pour les investisseurs, avec des rendements positifs dans la plupart des grandes classes d’actifs. Une économie mondiale solide a stimulé les actifs risqués tels que les actions, tandis que les investissements plus sûrs comme les obligations d’État ont également performé, mais de manière plus modeste. Les événements politiques ont été significatifs, avec des élections majeures en Inde, au Royaume-Uni, en Afrique du Sud et aux États-Unis. Les conflits en cours au Moyen-Orient et entre l’Ukraine et la Russie ont ajouté de la complexité à l’environnement du marché.

MeManaged : une gestion active pour maximiser les opportunités

Dans ce contexte de marché difficile, les portefeuilles MeManaged ont affiché de solides performances en équilibrant soigneusement risques et opportunités. Cette approche a permis de naviguer à travers les fluctuations du marché tout en mettant l’accent sur une croissance à long terme.

Exposition par classe d’actif pour les quatre profils de risque au 30/11/2024

DéfensifConservatifModéréCroissance
Actions12,1 %40,3 %49,9 %86,5 %
Marchés développés10,8 %36,0 %44,7 %77,9 %
Marchés émergents1,3 %4,3 %5,2 %8,6 %
Obligations83,9 %57,3 %48,2 %13,5 %
Obligations d’État55,7 %33,3 %27,8 %7,1 %
Obligations d’entreprise15,5 %12,2 %10,3 %1,4 %
Obligations à haut rendement3,1 %3,5 %2,7 %
Obligations des marchés émergents9,6 %8,3 %7,4 %5,0 %
Autres4,0 %2,4 %1,9 %

Des performances solides grâce à une stratégie audacieuse et l’intelligence artificielle

Tout au long de l’année, une stratégie plus audacieuse a été adoptée, avec une augmentation de l’exposition aux actions. L’accent a été mis sur des investissements de conviction forte, comme une surpondération des actions américaines, tout en restant attentif aux risques de taux sur les obligations et en incluant des actifs comme l’or1 à titre de diversification.

Cette stratégie audacieuse a été soutenue par plusieurs facteurs :

  • La baisse des taux d’intérêt résultant des réductions effectuées par les banques centrales aux États-Unis, en Europe et dans de nombreux autres pays, réduit le coût de financement pour les entreprises et les particuliers. Cela permet de stimuler l’économie en offrant plus de flexibilité financière et de soutien.
  • Le boom des investissements dans l’intelligence artificielle (IA) : les innovations rapides dans ces secteurs offrent des perspectives prometteuses à l’ensemble de l’économie. Les entreprises actives dans ces domaines ont vu leurs bénéfices et cours boursiers s’envoler au cours de 2024.
  • La résilience globale de l’économie mondiale : malgré une inflation élevée, de nombreux défis géopolitiques et une baisse de la consommation en Chine, la plupart des économies et des marchés d’actions ont montré une grande solidité.

Les marchés développés (États-Unis et Japon) ont été privilégiés par rapport aux marchés émergents, tandis que les actions européennes ont été maintenues à un niveau neutre en raison de la faible croissance en Europe et des incertitudes politiques (Allemagne, France, Belgique…). L’IA a été intégrée à travers des actions américaines et des thèmes technologiques tels que la sécurité numérique et le métavers.

Pour gérer la volatilité des taux, une position sous-pondérée en obligations d’État a été maintenue, en privilégiant les investissements dans les obligations d’entreprise et la dette émergente, jugée plus attractive en termes de valeur relative. L’or est resté un élément clé dans les portefeuilles défensifs, conservatifs et modérés, soutenu par les achats d’or par les banques centrales et son rôle de protection efficace face aux tensions géopolitiques.

Le résultat a été de solides performances dans les quatre portefeuilles.

Facteurs de performance en 2024

  • Approche audacieuse avec une préférence pour les actions par rapport aux obligations.
  • Surpondération des actions américaines soutenue par l’exceptionnalisme2 des États-Unis et l’impact de l’IA (Intelligence artificielle).
  • L’or comme protection face aux risques géopolitiques élevés3

  • Gestion des devises en raison de la force du dollar américain.

Perspectives pour 2025

L’économie mondiale devrait faire face à plusieurs dynamiques complexes en 2025. La croissance globale pourrait rester inférieure à la moyenne de long terme, tandis que l’inflation devrait progressivement se rapprocher des objectifs des banques centrales, avec des variations selon les régions. Nous parcourons les quatre grandes tendances qui ressortent pour 2025.

Faible probabilité de récession

Le risque de récession reste faible. Aux États-Unis, la croissance des bénéfices des entreprises et des tendances structurelles, comme les investissements dans l’intelligence artificielle (IA), devraient continuer à soutenir l’économie.

Dynamisme américain et impact de l’IA

Avec l’apaisement des incertitudes liées aux élections, les marchés boursiers américains devraient maintenir une solide progression en 2025. L’IA devrait jouer un rôle clé en générant de nouvelles opportunités économiques et des sources de revenus inédites à travers différents secteurs. En parallèle, des politiques fiscales favorables aux entreprises et une éventuelle dérégulation pourraient renforcer les marchés financiers américains.

Poursuite des baisses de taux d’intérêt

L’inflation devrait se rapprocher des objectifs des banques centrales, bien que de manière inégale selon les économies. Aux États-Unis, une croissance robuste pourrait maintenir l’inflation au-dessus de la cible, obligeant la Réserve fédérale à conserver des taux d’intérêt supérieurs au taux neutre. En Europe, la BCE devrait continuer à réduire ses taux en dessous de 2 %, tandis qu’au Royaume-Uni, des baisses plus importantes que prévu pourraient être envisagées.

Transition vers une économie bas-carbone

La transition énergétique devrait s’accélérer, avec des investissements massifs dans les infrastructures durables et les énergies renouvelables. Cela inclut non seulement la production d’énergie propre, mais aussi l’adaptation des réseaux de transport et des systèmes industriels pour répondre aux exigences de la décarbonation. Les gouvernements et le secteur privé joueront un rôle crucial dans cette transformation, notamment à travers des investissements similaires à ceux de la révolution industrielle.

Des performances exceptionnelles en 2024

Les performances des portefeuilles MeManaged témoignent de la pertinence de leur stratégie dans un environnement de marché complexe. Depuis leur lancement en février 2023, ces résultats démontrent la capacité des portefeuilles à générer des rendements solides grâce à une gestion active, une diversification ciblée et un positionnement thématique. Voici le détail des performances atteintes en 2024 et depuis leur lancement :

 MeManaged : depuis le début de l’année 2024MeManaged : depuis le lancement (février 2023)
Défensif5,14 %7,3 %
Conservatif10,58 %15,3 %
Modéré12,92 %18 %
Croissance19,20 %27,3 %

Performances au 16/12/2024, après déduction des frais de gestion (0,90 % TVA incluse). La composition des indices de référence est reprise dans les conditions particulières de MeManaged. Veuillez aussi consulter la fiche de service MeManaged si vous souhaitez plus de détails sur les coûts et taxes.

Source : Morningstar Direct

Conclusion

En 2024, les portefeuilles MeManaged ont affiché de solides performances grâce à une stratégie combinant gestion équilibrée des risques et opportunités dans un environnement complexe. Cette approche a permis de tirer parti de thèmes porteurs comme l’intelligence artificielle (IA) et la diversification via des actifs tels que l’or. Les résultats ont été particulièrement notables pour les portefeuilles Modéré et Croissance.

Pour 2025, les perspectives restent positives, avec des opportunités liées à l’essor de l’IA, à la transition énergétique et à une gestion des taux d’intérêt qui continue de renforcer un environnement propice à l’investissement. Les portefeuilles MeManaged4 sont bien positionnés pour continuer à offrir des rendements compétitifs tout en s’adaptant à ces évolutions économiques et stratégiques.


1 À l’exception du portefeuille Croissance qui n’est pas exposé à l’or.

2 Dans un contexte économique, l’exceptionnalisme américain fait souvent référence à la résilience et au leadership des États-Unis face aux défis globaux.

3 À l’exception du portefeuille Croissance qui n’est pas exposé à l’or.

4 Les investissements comportent des risques, y compris la perte possible du capital investi. Les performances passées ne garantissent pas les performances futures. Avant de prendre une décision d’investissement, il est important de bien comprendre les risques associés.

Que peuvent attendre les investisseurs du marché boursier en 2025 ?

Source : écrit par Gilles Coens, Head of Product chez MeDirect.

En décembre, nous aimons nous projeter vers l’année à venir et ce que 2025 réserve aux investisseurs. Toutefois, avant de regarder vers l’avenir, prenons le temps de faire le bilan de 2024.

Nous terminons l’année 2024 sur une note positive

Comme prévu, nous avons terminé l’année de manière positive dans la plupart des régions. Toutefois, par rapport aux États-Unis, au Japon et à la Chine, l’Europe semble être à la traîne. Notre BEL20 a également surperformé l’Euro Stoxx 50, même si ce dernier a fait son propre « Santa Rally » en décembre.

Le « Santa Rally » de l’Euro Stoxx 50

Ce mois-ci, l’Euro Stoxx 50 a semblé rattraper son retard. Sur la première quinzaine de décembre, l’indice du marché boursier européen a même dépassé l’indice américain S&P 500. Il y a plusieurs explications possibles à cela :

  • D’autres baisses de taux en perspective : le 12 décembre, la Banque centrale européenne (BCE) a réduit ses taux d’intérêt de 0,25 %, conformément aux attentes du marché. Comme l’inflation se rapproche de plus en plus de l’objectif de 2 %, la BCE s’exprime de plus en plus clairement sur de nouvelles baisses de taux d’intérêt.
  • Le chaos politique en France et en Allemagne atteint-il son apogée ? La chute du gouvernement français a eu un impact limité sur les marchés boursiers. Le président Macron a su réagir rapidement en formant un nouveau gouvernement et en nommant un nouveau Premier ministre. Plus tard dans le mois, la chute du gouvernement allemand a entrainé l’annonce d’élections anticipées prévues pour février 2025. Si ces changements marquent la fin de gouvernements en difficulté depuis un certain temps, ils ouvrent des perspectives pour de nouvelles politiques. Mais l’incertitude demeure.
  • Rééquilibrages techniques des fonds d’investissement : vers la fin de l’année, de nombreux fonds d’investissement procèdent traditionnellement à un rééquilibrage, en tenant également compte du long terme. Même si la plupart des gestionnaires restent sous-pondérés en actions européennes, il est souvent nécessaire de reconstituer certaines positions dans une perspective de long terme. D’autant plus que de nouvelles baisses de taux d’intérêt sont attendues en Europe.

Reprise des actions chinoises

Durant l’automne de cette année, les actions chinoises de l’indice Hang Seng ont connu une forte reprise. Cette évolution s’explique principalement par le plan de relance du gouvernement chinois visant à stimuler l’économie nationale.

Cependant, cet élan n’a pas duré longtemps. La Chine est confrontée à une crise immobilière et à un ralentissement économique. Le taux de chômage des jeunes est très élevé, les exportations vers les États-Unis n’ont cessé de diminuer ces dernières années et la confiance des consommateurs est à peine plus élevée que pendant la période du Covid.

L’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis ne constitue pas non plus une bonne nouvelle pour la Chine. Les droits de douane sur les importations figurent parmi les priorités pour Trump, avec une attention particulière pour la Chine.

En outre, quelle que soit l’ampleur des mesures de relance du gouvernement chinois, la plupart des analystes s’accordent à dire qu’elles sont insuffisantes. Pour relancer réellement l’économie chinoise, des réformes structurelles plus profondes seront nécessaires.

Il faut néanmoins relativiser tout cela. D’une part, aux États-Unis, depuis 2018, la part des importations en provenance de Chine a chuté, passant de 21 % à 12 %. Au même moment, la part de la Chine dans le marché mondial des exportations a progressé de 13 % à 14 %. Les États-Unis restent un marché important pour la Chine, bien que celle-ci ait entre-temps exploité d’autres marchés.

D’autre part, les actions chinoises sont aujourd’hui évaluées à un prix très bas par rapport aux États-Unis, à l’Europe et même à leur moyenne historique. Pour ceux qui n’y sont pas encore exposés, le moment semble bien choisi pour s’exposer à la Chine par le biais de fonds d’investissement, même si c’est avec modération.

2025 : stabilité politique aux États-Unis, incertitude en Europe

Le 20 janvier 2025, Donald Trump prêtera serment en tant que président des États-Unis. Avec la Maison-Blanche, la Chambre des Représentants et le Sénat aux mains des Républicains, le paysage politique américain semble indéniablement assez stable. Les partisans et les adversaires de Trump le confirmeront.

En Europe, en revanche, de nombreux pays se trouvent dans un climat politique confus. En Allemagne, moteur de l’économie européenne, les tensions politiques ont conduit à la chute du gouvernement le 16 décembre. Le président Macron a perdu un nombre important de sièges à l’Assemblée nationale française après avoir convoqué des élections anticipées, ce qui a donné lieu à des coalitions difficiles. En Belgique, nous ne comprenons que trop bien cette situation.

C’est particulièrement regrettable en période de faible croissance. Récemment, la BCE a abaissé sa prévision de croissance pour la zone euro en 2024 de 0,8 % à 0,7 % et pour 2025 de 1,3 % à 1,1 %. Le FMI prévoit une croissance de l’économie américaine de 2,8 % en 2024 et de 2,2 % en 2025.

Pourtant, l’Europe conserve certains avantages par rapport aux États-Unis. Ce n’est donc pas encore une cause perdue :

  • Moins de pression inflationniste : avec une inflation de 2,7 %, la BCE est proche de l’objectif de 2 %. Cela permettra de baisser encore les taux d’intérêt et de donner de l’oxygène supplémentaire à l’économie. Aux États-Unis, l’inflation est plus élevée et enregistre encore une nouvelle légère hausse.
  • Réserves d’épargne : les ménages américains ont dépensé leurs économies accumulées pendant la pandémie. En revanche, les Européens continuent de se constituer une réserve d’épargne. Cela crée un potentiel intéressant pour la future consommation en Europe.
  • Valorisations moins chères : les actions européennes sont moins chères que les actions américaines. Cela offre des opportunités à long terme.

Investir en 2025 : un rapide coup d’œil sur l’avenir

2025 s’annonce comme une année prometteuse pour les marchés d’actions. La plupart des gestionnaires d’actifs semblent unanimes à ce sujet. Les pressions inflationnistes se sont fortement atténuées dans les marchés développés, créant un environnement d’investissement stable et riche en opportunités.

La plupart des gestionnaires d’actifs continuent de privilégier les actions américaines, au détriment des actions européennes. Les Magnificent 7 font grimper les valorisations, mais l’IA n’a pas encore fini de faire parler d’elle, selon la plupart des gestionnaires. Les bénéfices de ces entreprises continuent aussi de suivre l’augmentation constante du prix des actions. Il s’agit d’une différence essentielle par rapport à la crise des « dotcoms » du début du siècle.

Toutefois, il ne faut pas encore faire une croix sur les actions européennes. C’est peut-être le bon moment pour se positionner dans cette région ? En effet, les actions européennes sont bon marché et constituent potentiellement une bonne opportunité d’achat pour les investisseurs ayant un horizon à long terme. De plus, les attentes envers les entreprises européennes sont relativement modestes, ce qui crée un potentiel de surprises positives.

Les actions européennes seront-elles plus performantes que les actions américaines en 2025 ? Très peu probable, selon la plupart des analystes. La situation économique aux États-Unis reste plus solide, tandis que l’Europe est à la traîne dans le secteur des technologies, en particulier dans le domaine de l’intelligence artificielle.

L’impact de la politique de Trump

De nombreuses promesses électorales de Trump soutiendront les marchés d’actions. Pensez à une baisse de la réglementation pour les banques, les assureurs et le secteur pharmaceutique, ou à des réductions de l’impôt sur les sociétés et d’autres mesures de soutien à la croissance.

Cependant, l’inconvénient est que cette politique peut entraîner une nouvelle hausse de l’inflation. Cela s’expliquerait par des augmentations de prix dues aux droits d’importation répercutés au consommateur, mais aussi par l’augmentation des salaires et par une pénurie de main-d’œuvre, du fait de la limitation des flux migratoires et de l’éventuelle expulsion de migrants. Cela compliquerait de futures réductions de taux d’intérêt.

Nous savons que les réductions d’impôts sont particulièrement positives pour les petites et moyennes entreprises américaines. Toutefois, ces entreprises sont également sensibles aux taux d’intérêt des banques centrales. Si l’administration Trump alimente davantage l’inflation (et compromet ainsi les réductions de taux d’intérêt), cela aura un impact négatif sur ces actions.

Si Trump parvient à réduire les impôts et à maîtriser l’inflation, ces petites et moyennes capitalisations constituent néanmoins une opportunité potentielle d’investir aux États-Unis en dehors des « Magnificent 7 ».

Importance des actions technologiques

Durant une période comme celle-ci, il est tentant de se concentrer uniquement sur l’impact des politiques. Pourtant, des forces de marché bien plus importantes ont souvent un impact encore plus élevé sur les performances des marchés boursiers. JP Morgan Asset Management affirme que les actions technologiques américaines pourraient jouer un rôle encore plus prépondérant sur le marché boursier que l’administration Trump.

Autre point important : selon JP Morgan Asset Management, les actions technologiques américaines ne sont pas une bulle. L’adoption généralisée de la technologie augmentera les bénéfices de ces entreprises. De cette manière, la croissance et la valorisation suivent à peu près le même rythme. Toutefois, si les bénéfices de ces sociétés sont décevants, les performances des actions américaines en seront affectées.

Les obligations retrouvent leur pouvoir de diversification

Ces dernières années, les obligations ont souvent évolué dans le même sens que les actions. Cela a été particulièrement le cas lors de phases de baisse des marchés et d’inflation élevée, comme lors de la première phase de la guerre en Ukraine. Par conséquent, les obligations ont perdu une partie de leur pouvoir de diversification.

Aujourd’hui, les obligations, notamment les obligations européennes, devraient cependant reprendre ce rôle de diversification. Compte tenu de la faible croissance en Europe, les analystes s’attendent à une baisse des taux d’intérêt sur toute la courbe. Cette diminution des taux d’intérêt bénéficie directement au prix des obligations, et donc à la valeur des fonds obligataires ou des ETF.

Aux États-Unis, les baisses de taux d’intérêt sont moins probables en raison des taux de croissance plus élevés et des pressions inflationnistes plus fortes. Les obligations d’État et d’entreprises européennes sont donc souvent préférées aux obligations américaines.

Continuez à investir de manière équilibrée

Ceux qui se souviennent de Trump 1.0 savent que Trump 2.0 entraînera de la volatilité. Donald Trump est un président qui a un impact immédiat sur l’économie mondiale, ce qui entraînera des hauts et des bas. Cependant, la peur reste mauvaise conseillère. Si la situation se dégrade pendant un certain temps, restez si possible fidèle à la stratégie prédéfinie.

La diversification reste le message ! Regardez au-delà des Magnificent 7 : il existe également des actions intéressantes aux États-Unis en dehors des Magnificent 7, avec des valorisations moins élevées. Et considérez aussi les obligations comme un contrepoids important dans votre portefeuille.

Vous cherchez l’équilibre à travers les fonds ? Sélectionnez-les dans MeSolo via la « MeDirect sélection de fonds ».


Avertissement d’ordre général

Le présent article et la présente page de nature informative, sujets à modification, sont communiqués à titre purement indicatif et n’ont pas de valeur contractuelle. Le contenu n’est pas destiné à fournir un conseil en investissement ni un quelconque autre service d’investissement, et ne constitue, de la part de MeDirect Banque SA, ni une offre, ni une recommandation personnalisée, ni un conseil, en vue d’un investissement dans les classes d’actifs mentionnées et ne peut être considéré comme tel. Investir comporte toujours des risques, notamment de perte en capital. Les informations contenues sur cette page ne constituent pas un conseil juridique, fiscal ou comptable.

Aperçu mensuel : de Trump à la tech : les moteurs de performance des marchés boursiers américains

Source : écrit par Gilles Coens, Head of Product chez MeDirect.

Les actions américaines avaient de nouveau le vent en poupe au mois de novembre. C’est une tendance qui s’est maintenue tout au long de l’année et qui se poursuit encore aujourd’hui. Au début de l’année, les indices boursiers européens affichaient encore des performances similaires à celles des indices américains. Mais dès le printemps, les actions européennes ont clairement rencontré des difficultés.

Novembre 2024

Year to date 2024

Les « Trump trades » sont de retour

Les élections américaines ont finalement été moins palpitantes que prévu. Trump a remporté les swing states un à un et la presse américaine l’a rapidement proclamé vainqueur. Les Républicains ont remporté le Sénat et ont aussi conservé leur majorité au Congrès. Trump pourra ainsi mettre en œuvre ses politiques sans trop d’encombres, au moins jusqu’aux élections de mi-mandat.

Les marchés ont réagi rapidement et positivement, en particulier les plus petites sociétés cotées de l’indice Russell 2000. En effet, la promesse de Trump de réduire l’impôt sur les sociétés bénéficiera surtout aux petites entreprises. Les politiques républicaines de soutien à la croissance et les baisses de taux d’intérêt attendues jouent également en faveur des small caps.

En revanche, les actions européennes et chinoises sont nettement moins populaires depuis la victoire de Trump.  Sur ces continents en particulier, les entreprises doivent se préparer au MAGA 2.0 (Make America Great Again), avec toutes les taxes à l’importation et les mesures protectionnistes qui l’accompagnent. Volkswagen, Mercedes-Benz et BMW ont chacune perdu environ 10 % de leur valeur de marché ce mois-ci. Le groupe de luxe LVMH a baissé d’environ 8 %, même si d’autres éléments entrent en ligne de compte.

Les marchés réagissent de nouveau beaucoup à tout ce que dit ou fait Trump, comme en 2016. L’industrie pharmaceutique en est un exemple. Ces actions ont enregistré d’excellentes performances immédiatement après la victoire. Tout comme les actions bancaires, l’industrie pharmaceutique bénéficierait de la déréglementation annoncée par Trump, avec notamment une plus grande liberté dans la fixation des prix des médicaments. Néanmoins, ces actions ont de nouveau baissé après la nomination de Robert Kennedy Jr. au poste de ministre de la Santé. Il est en effet connu pour ses déclarations controversées sur les vaccins.

Aux États-Unis, la réélection de Trump entraîne un certain nombre d’autres problèmes potentiels. Les droits de douane annoncés, par exemple, pourraient entraîner une nouvelle hausse de l’inflation, qui pourrait à son tour compromettre les baisses de taux d’intérêt. Si Trump prend également des mesures efficaces pour expulser les migrants, les taux de croissance élevés des États-Unis pourraient en pâtir. En effet, les travailleurs étrangers ont occupé de nombreux postes vacants ces dernières années et sont donc importants pour la croissance de l’économie américaine.

Beaucoup d’hypothèses, mais une chose est absolument certaine : les politiques de Trump auront de toute façon un impact sur les marchés financiers dans les années à venir.

L’Europe, coincée entre l’Orient et l’Occident

Les marchés boursiers européens se portent moins bien, tout comme l’économie européenne. Par exemple, l’Allemagne, qui est certainement le moteur de l’UE, est en récession pour la deuxième année consécutive. En Europe, la consommation post-Covid n’a pas augmenté autant qu’aux États-Unis. Les exportations ont déjà connu des périodes plus favorables et l’Europe compte également moins d’entreprises Big Tech qui surfent sur la vague de l’IA.

En outre, les marchés ont clairement anticipé les éventuels droits de douane à l’importation de Trump. Ces mesures créeront sans aucun doute de nouveaux obstacles à la vente de nos produits aux États-Unis.

La Chine, l’autre grand marché de l’Europe, est également en difficulté. La confiance des consommateurs chinois est actuellement au même niveau que pendant la pandémie de Covid. En outre, le pays subit une crise immobilière et fait face à un taux de chômage élevé chez les jeunes (environ 17 %).

Volkswagen et d’autres constructeurs automobiles européens vendent presque autant de voitures en Chine qu’en Europe. Ils sentent la crise s’installer. Les marques de luxe comme LVMH voient également leur croissance en Chine stagner. Le ralentissement de la consommation chinoise pèse lourdement, frappant les entreprises européennes beaucoup plus durement que leurs concurrentes américaines.

Source : JP Morgan Asset Management

Qu’en est-il des actions européennes dans le portefeuille ?

Devons-nous donc faire l’impasse sur les actions européennes ? C’est peut-être un peu trop radical. Selon un certain nombre de gestionnaires de patrimoine de premier plan, les actions européennes pourraient bien afficher des performances décentes à long terme.

Les raisons de conserver les actions européennes dans votre portefeuille sont encore plus nombreuses. Par exemple, la valorisation des entreprises européennes est beaucoup plus faible que celle de nombreuses actions américaines. Plusieurs analystes s’attendent également à ce que la Banque centrale européenne (BCE) réduise encore ses taux d’intérêt. Cela devrait soutenir l’économie européenne. La BCE prévoit également une légère reprise de la croissance dans la zone euro l’année prochaine et vise une croissance de 0,8 % pour 2024 et de 1,3 % pour 2025.

Pour les investissements en actions européennes, une approche sélective sera essentielle dans les années à venir. Pensez déjà à cette fin aux fonds gérés activement.

To Equal Weight? Or not to Equal Weight?

Les bonnes performances des indices américains sont largement dues aux actions technologiques. Les « Magnificent 7 » occupent les six premières places du S&P 500, avec des noms comme NVIDIA, Apple, Microsoft, Amazon, Meta (Facebook) et Alphabet (Google). Tesla se classe également à une honorable 10e place. Par ailleurs, les Magnificent 7 représentent la pondération la plus élevée de cet indice.

Par conséquent, les investisseurs se demandent de plus en plus s’ils ne sont pas surexposés à ces grands noms. Et c’est vrai : une part importante des 500 plus grandes capitalisations boursières se trouve dans le secteur des Big Tech. Les cinq premières actions du S&P 500 représentent aujourd’hui 25 % de la valeur de l’ensemble de l’indice. Pour mettre cela en perspective, ce chiffre n’était auparavant que de 15 %.

Source : JP Morgan Asset Management

Il est donc logique que les investisseurs détenant des ETF dans le S&P 500 se posent des questions. Les valorisations sont-elles trop élevées ? Et si l’IA ne répondait pas aux attentes ? Est-ce que je prends des risques de volatilité en cas de prise de bénéfices ? Suis-je suffisamment exposé à d’autres secteurs d’activité ?

Certains investisseurs optent donc pour des fonds gérés activement, avec un gestionnaire de fonds professionnel qui fait les choix. Mais il existe une autre solution : investir dans le S&P 500 par le biais d’un tracker Equal Weight ETF.

Dans un Equal Weight ETF, chaque action de l’indice a la même pondération. Avec ce type de fonds négocié en bourse (ETF), chaque entreprise a le même impact, quelle que soit sa taille ou sa capitalisation boursière. Par exemple, chaque action de l’indice S&P 500 Equal Weight a une pondération de 0,2 %. Cela contraste avec les ETF traditionnels pondérés en fonction de la capitalisation boursière, où les grandes entreprises ont une plus grande influence sur les performances.

Ces Equal Weight ETF présentent à la fois des avantages et des inconvénients. D’une part, cela implique une plus grande diversité. Il n’y a pas de risque de concentration comme quand 5 actions, toutes de sociétés de technologie et/ou de communication, représentent un quart de l’indice. Un Equal Weight ETF garantit aussi une plus grande exposition aux petites entreprises. En effet, ce sont elles qui bénéficieront le plus des baisses de taux d’intérêt et des autres mesures de l’administration Trump.

En revanche, les entreprises très performantes ont exactement la même pondération que les entreprises moins performantes, voire pas du tout. Ces Equal Weight ETF surfent donc beaucoup moins sur les grandes performances boursières.

Néanmoins, l’indice S&P 500 Equal Weight a obtenu de très bons résultats cette année, même sans l’impact des « Magnificent 7 ». Le S&P 500 Equal Weight a enregistré une performance d’environ 17 %. Ce chiffre est inférieur à celui du S&P 500 « normal », mais cette différence s’explique principalement par les résultats exceptionnels des entreprises technologiques au cours du premier semestre. Au cours des six derniers mois, les deux indices ont évolué au même niveau. Le mois dernier, le S&P 500 Equal Weight a obtenu encore de meilleurs résultats. Comme nous l’avons mentionné, les deux systèmes présentent des avantages.

Curieux d’en savoir plus sur les Equal Weight ETF ? Il vous suffit de les sélectionner sur votre plateforme MeDirect sous MeSolo (recherche d’instruments), tout comme les ETF classiques, bien entendu.

Conseil : saisissez le terme de recherche « equal » et faites votre choix.

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