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Mai 2025 : un optimisme prudent en bourse dans un monde plein d’incertitudes


Source : écrit par Gilles Coens, Head of Product chez MeDirect
, le 23 mai à 9 h 00.

Après la pluie vient le beau temps. Le « Liberation Day », jour où le président Trump a annoncé ses droits de douane au début du mois d’avril, a vu les marchés boursiers s’effondrer. Ils ont rebondi quelques jours plus tard, lorsque les États-Unis ont semblé se raviser et ont accordé une pause de 90 jours. Cette tendance positive s’est poursuivie en mai, grâce à la volonté des États-Unis de négocier un accord commercial.

Mais que disait le proverbe à propos de l’hirondelle et du printemps ? Cette première hirondelle était pourtant plus que bienvenue, surtout parce qu’elle a entraîné les différentes bourses dans son sillage.

Mai, mois d’optimisme prudent

Le mois de mai 2025 a été placé sous le signe du redressement et du regain de confiance des investisseurs. Les accords commerciaux conclus par les États-Unis avec la Chine et le Royaume-Uni ont créé un climat d’optimisme. Les Magnificent 7 ont même entraîné les autres valeurs technologiques dans un rallye impressionnant.

Les marchés européens ont également semblé se remettre de l’onde de choc du mois d’avril. Ceci grâce principalement à une rotation sectorielle soutenue en faveur de l’IA, de la défense et des énergies renouvelables.

Progressivement, les taux d’inflation se sont stabilisés, les craintes de nouvelles hausses des taux d’intérêt se sont apaisées et l’appétit des investisseurs pour le risque s’est renforcé.

Retour en grâce des Magnificent 7

En mai, le secteur technologique est à l’origine de tous les mouvements haussiers. Des entreprises comme Nvidia (+38 %) et Tesla (+54 %) ont pu afficher des hausses de cours spectaculaires grâce à leur infrastructure dédiée à l’IA et au cloud. Ces actions de croissance avaient vu une grande partie de leurs gains s’évaporer, mais les investisseurs sont revenus à la charge.

Sur ce marché en hausse, chaque « Magnificent » joue en quelque sorte un rôle bien précis : Nvidia et Microsoft se positionnent en tant que gagnants sur le segment des centres de données et de l’IA, Amazon a enregistré une croissance significative de sa division cloud AWS et Apple a particulièrement bénéficié de ses excellentes ventes en Inde.

Ainsi, ils ont stimulé le sentiment des investisseurs grâce à leurs solides résultats trimestriels respectifs. De plus, avec une progression moyenne de 28 % (depuis le 8 avril), les Magnificent 7 ont non seulement tiré leurs propres cours vers le haut, mais ils ont également permis au S&P 500 de gagner 17 %.

Les accords commerciaux restaurent la confiance dans le commerce mondial

Le report de l’introduction des droits d’importation a envoyé un signal positif aux investisseurs. Pourtant, ce n’est pas la chute des marchés boursiers qui a contraint Donald Trump à accorder ce répit, mais plutôt la hausse soudaine des rendements des obligations d’État américaines. Une hausse des taux d’intérêt serait désastreuse pour l’économie américaine, si bien que Donald Trump et son administration n’ont eu d’autre choix que de reculer.

États-Unis – Royaume-Uni : droits de douane sur les voitures et accord sur l’acier

Le 8 mai 2025, le Royaume-Uni et les États-Unis sont parvenus à un accord commercial qui prévoit un allègement significatif des droits de douane pour les exportateurs britanniques des secteurs de l’automobile et de l’acier. Les droits de douane sur les exportations britanniques d’acier et d’aluminium seront entièrement supprimés et les droits de douane sur les voitures britanniques passeront de 27,5 % à 10 % pour les 100 000 premiers véhicules. En contrepartie, le Royaume-Uni abandonne ses droits de douane sur l’éthanol américain et octroie aux produits agricoles américains un meilleur accès à son marché.

Selon une analyse de l’université de Birmingham, cet accord réduira de moitié les dommages économiques subis par le Royaume-Uni, qui passeront de 10,8 milliards de livres sterling à 4,3 milliards de livres sterling d’ici à 2030. Le nombre d’emplois menacés diminuerait également, passant de 137 000 à 59 000. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un accord de libre-échange à part entière, il semble constituer une étape importante dans le renforcement des liens économiques transatlantiques.

États-Unis – Chine : un rapprochement prudent

Le 12 mai, les États-Unis ont également conclu un accord commercial préliminaire avec la Chine. « Aucune des deux parties ne souhaite un découplage économique » a déclaré le ministre américain des Finances.

Grâce à cet accord, les droits d’importation sont considérablement réduits de part et d’autre : ils passent de 145 % à 30 % pour les produits chinois et de 125 % à 10 % pour les produits américains. La Chine supprime ainsi les restrictions sur les exportations de matières premières essentielles.

Même si cet accord n’est pas encore définitif, il a été salué par les marchés. Wall Street et les marchés boursiers d’Asie ont enregistré des gains quotidiens de 1 à 2 %. Le S&P 500 a progressé de 5,33 % au cours de la semaine qui a suivi la suspension des droits de douane, avec à la clé une hausse de plus de 19 % depuis l’étiage atteint en avril. Les indices européens tels que le STOXX 600 et le FTSE 100 ont augmenté respectivement de 2,36 % et 1,77 %.

Des bénéfices solides pour les entreprises et des consommateurs hésitants aux États-Unis

Malgré les incertitudes économiques, la plupart des entreprises américaines ont annoncé de bons résultats. Les bénéfices ont augmenté de 13 % en glissement annuel au premier trimestre, soit sept points de pourcentage de plus que prévu.

Néanmoins, une tendance frappante est apparue lors de la discussion des résultats trimestriels : le mot « récession » a été prononcé par 23 % des entreprises. Ce chiffre constitue une multiplication par dix par rapport aux années précédentes. En revanche, à peine 2 % des entreprises évoquent des « licenciements » dans leur rapport. Ce choix est révélateur d’une attitude attentiste, les entreprises n’ayant pas encore procédé à des ajustements structurels en dépit des turbulences.

Malgré les craintes de récession, les autres facteurs économiques semblent également évoluer dans la bonne direction. Bien que l’inflation reste un sujet de préoccupation, elle semble désormais se stabiliser aux États-Unis. L’indice des prix à la consommation et l’inflation sous-jacente annuelle ont tous deux diminué pour atteindre respectivement 3,1 % et 2,8 %. En comparaison, dans la zone euro, l’inflation est restée stable autour de 2,6 %. Le marché de l’emploi américain reste par ailleurs très solide, ce qui rend une récession peu probable actuellement.

Les indicateurs de confiance à l’échelle mondiale présentent toutefois un tableau contrasté en mai. Les inquiétudes concernant les droits de douane et l’inflation ont fait chuter la confiance des consommateurs américains pour le cinquième mois consécutif, à 86,0. Il s’agit du niveau le plus bas depuis mai 2020. En Allemagne, l’indice IFO a progressé pour le cinquième mois consécutif. La confiance des entreprises allemandes parait donc s’améliorer. Le Royaume-Uni a également enregistré un redressement de la confiance des consommateurs, avec une hausse de trois points.

Un optimisme prudent sur des marchés turbulents

« Une hirondelle ne fait pas le printemps. » L’optimisme et la prudence de rigueur semblaient donc constituer le meilleur point de départ pour le mois de mai. Car avec le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, nous découvrons un nouvel ordre géopolitique et économique mondial. Il est porteur de grandes incertitudes, mais aussi d’opportunités.

En outre, les tensions géopolitiques persistent. Les négociations de paix entre l’Ukraine et la Russie restent lettre morte et le conflit en cours au Moyen-Orient pourrait provoquer des fluctuations soudaines des prix de l’énergie. Tout cela alimente l’incertitude en Europe.

Priorité à la qualité et à la stabilité

En ces temps de volatilité, il est essentiel de rester concentré sur la qualité. Il convient donc d’investir dans des entreprises solides, dotées de bilans sains et d’une croissance durable des bénéfices. Les valeurs de croissance de qualité sont idéales à cet égard, car elles combinent croissance et rentabilité. Les actions à dividendes peuvent également apporter une stabilité indispensable en période d’incertitude. Pour en bénéficier, vous pouvez investir dans des fonds qui sélectionnent spécifiquement des actions à dividende.

De nombreux investisseurs recherchent également activement des moyens de gérer la volatilité au sein de leurs propres portefeuilles. Par exemple, il existe des fonds d’investissement qui visent explicitement une volatilité plus faible (faible écart-type). En cas de hausse rapide des marchés, ces fonds ont tendance à sous-performer, mais en période de correction, ils limitent souvent leurs pertes. C’est précisément la raison pour laquelle ces fonds peuvent offrir des rendements élevés à long terme.

Une « entrée étalée dans le temps » est un autre moyen judicieux d’atténuer la volatilité du marché. Investir un montant fixe chaque mois permet généralement d’abaisser le prix d’achat moyen et est généralement plus intéressant que d’acheter une fois à un sommet intermédiaire.

La règle d’or reste toujours : évitez les décisions impulsives et restez fidèle à la stratégie d’investissement initiale. Ceux qui vendent dans la panique après une chute risquent de rater les journées les plus fastes du marché boursier, tout au début de la reprise. En effet, sans ces journées, il est extrêmement difficile de compenser les pertes antérieures.

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