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Aperçu mensuel : les Granolas ou Magnificent 7 ? Ou les deux ?

Source : écrit par Gilles Coens, Head of Product chez MeDirect

Comme ces derniers mois, les marchés ont encore atteint de nouveaux records en mars. Tant l’Europe que les États-Unis enregistrent des performances à deux chiffres et le marché boursier japonais dépasse même les 20 %.

En revanche, les marchés de croissance continuent d’afficher de faibles performances. En effet, l’indice Hang Seng (Chine – Hong Kong) et le Bovespa (Brésil) ont connu une performance négative depuis le début de cette année.

Source : Google

Le Japon atteint de nouveaux sommets

Plusieurs causes expliquent la hausse spectaculaire du marché japonais. Par exemple, certains changements concernant la culture d’entreprise et le reporting sont actuellement mis en œuvre. Alors que les entreprises japonaises étaient auparavant très conservatrices, elles adoptent désormais une approche plus internationale, afin de renforcer la confiance des investisseurs.

En outre, la Banque centrale du Japon a mis fin aux taux d’intérêt négatifs. En l’absence de réduction des taux d’intérêt en Europe et aux États-Unis, l’économie exportatrice japonaise bénéficie de la faiblesse du yen par rapport à un dollar et un euro plus forts. Par conséquent, l’indice PMI des services du Japon a bien progressé en mars, passant de 52,9 à 54,9.

Les investisseurs américains et européens restent optimistes

Depuis le dernier trimestre 2023, nous constatons une reprise des marchés boursiers et les investisseurs restent aujourd’hui positifs. En 2023, les investisseurs comptaient toujours sur une baisse rapide des taux d’intérêt, en raison de la baisse de l’inflation et du ralentissement de l’économie. Toutefois, ils ont dû ajuster ces attentes à plusieurs reprises au cours des derniers mois.

Il existe cependant de grandes différences entre les États-Unis et l’Europe.

L’économie américaine est trop forte pour espérer une baisse des taux d’intérêt (à très court terme).

À l’annonce de chiffres de l’inflation américaine plus élevés que prévu en mars, le marché boursier américain a connu cinq jours de baisse. Heureusement, la Fed a réussi à ramener directement les marchés en territoire positif. Le président de la Fed, M. Powell, a réaffirmé qu’il prévoyait toujours trois baisses de taux d’intérêt cette année, ce qui a redonné de l’espoir aux investisseurs.

Pourtant, la Fed n’est pas du tout pressée de baisser ses taux d’intérêt. L’économie américaine résiste bien et les prévisions de croissance pour 2024 viennent d’être revues à la hausse, de 1,4 % (il y a 3 mois) à 2,1 %.

Les taux de chômage restent également faibles, malgré une légère augmentation en février. Et ce, alors que le nombre d’emplois vacants reste élevé. Le graphique ci-dessous met en parallèle le nombre d’emplois vacants (en milliers) et le taux de chômage aux États-Unis, et montre que les deux restent très éloignés.

Source : Trending Economics 23/03/2024

Tout cela explique pourquoi la Banque centrale n’est pas pressée de réduire ses taux d’intérêt. Les chiffres de croissance s’accélèrent et le marché de l’emploi se redresse. L’inflation reste supérieure à la moyenne, mais n’est plus très élevée. En raison de la vigueur de l’économie, les taux d’intérêt devraient donc baisser un peu plus tard et un peu moins que prévu.

Des signes positifs aussi en Europe

Même si la BCE maintient ses taux d’intérêt inchangés, l’Europe a connu sa première baisse de taux. La Banque centrale suisse a pris le taureau par les cornes et surpris avec une réduction de 0,25 % de son taux d’intérêt. Les premières baisses de taux d’intérêt de la BCE elle-même se font encore attendre. 

Pourtant, la situation en Europe est moins favorable qu’aux États-Unis. Une récession semble évitée pour l’instant, mais la croissance n’est certainement pas aussi forte qu’en Amérique. La BCE a également relevé les prévisions d’inflation pour 2024 de 2,3 % à 2,7 %, et abaissé les prévisions de croissance de 0,8 % à 0,6 %.

Le marché s’attend à ce que la BCE apporte plus de clarté sur les taux à partir de mai et qu’elle prenne en compte tant la rentabilité des entreprises que l’impact des hausses de salaires.

Des signaux positifs doivent toutefois aussi être notés. Aujourd’hui, les order books (carnets de commandes des entreprises) diminuent moins vite qu’auparavant et la confiance des entreprises est à son plus haut niveau depuis plus d’un an. Les entreprises européennes souffrent également moins des longs délais de livraison auprès de leurs fournisseurs.

En mars, l’indice PMI européen est passé de 49,2 à 49,9. Nous ne sommes donc pas loin de 50, le point de basculement à partir duquel nous nous attendons à une augmentation de l’activité économique et donc à un retour de la croissance. Il s’agit toutefois d’une moyenne de l’industrie manufacturière et de l’économie des services combinées, et l’augmentation est principalement due au secteur des services. La hausse des coûts de la main-d’œuvre reste un risque à cet égard.

Pleins feux sur les GRANOLAS européennes

Au cours des derniers mois, nous avons souvent évoqué les « Magnificent 7 », les entreprises technologiques américaines les plus performantes. Les « Magnificent 7 » sont une nouvelle extension des GAFA, incluant l’action vedette NVIDIA, qui a déjà presque doublé sa valeur cette année. Pendant ce temps, l’Europe a aussi ses propres actions à surveiller : les GRANOLAS.

Les GRANOLAS comprennent 11 sociétés dans des secteurs européens solides et stables, tels que la santé, les biens de consommation de base et la technologie. Elles font partie des actions les plus valorisées du continent et ont pour caractéristiques principales une croissance solide des bénéfices, une faible volatilité, des marges élevées et stables, des bilans solides et des dividendes durables . Même si elles ne se portent pas toutes aussi bien aujourd’hui, elles ont généralement un rendement en dividendes compris entre 2,0 % et 2,5 %.

ActionSecteurBoursePerformance depuis le début de l’année (22/03/2024)
ASMLTechnologieAmsterdam+36,40 %
Astra ZenecaSoins de santéLondres-3,34 %
GSKSoins de santéLondres+14,27 %
L’OréalConsommationParis-2,51 %
LVMHConsommationParis+14,61 %
NestléConsommationZurich-4,97 %
NovartisSoins de santéZurich-2,39 %
Novo NordiskSoins de santéCopenhague+27,27 %
RocheSoins de santéZurich-10,54 %
SanofiSoins de santéParis-2,46 %
SAPTechnologieFrancfort+31,27 %

Les Granolas et leurs performances depuis le début de l’année 2024, ici au 22/03/2024

L’acronyme « GRANOLAS » a été créé chez Goldman Sachs, en 2020. Il part du principe que les États-Unis seront toujours gagnants dans le secteur technologique et que l’Europe prendra plutôt la tête dans un certain nombre d’autres secteurs, tels que les soins de santé et les biens de consommation de base. Les GRANOLAS ne se limitent donc pas aux valeurs technologiques et sont beaucoup plus diversifiés que les « Magnificent 7 » américaines.

La taille des entreprises est également différente de celle des États-Unis. Ce sont toutes de grandes entreprises, mais contrairement aux Magnificent 7, aucune n’a une capitalisation boursière supérieure à mille milliards. Seule Tesla est inférieure à ce seuil dans les Magnificent 7. La plus grande entreprise des GRANOLAS, la société danoise Novo Nordisk, a une capitalisation boursière, convertie en euros, d’environ 410 milliards d’euros.

Les GRANOLAS ont réalisé de belles performances, meilleures que l’indice européen global selon Morningstar. Cependant, depuis 2023, les Magnificent 7 ont pris une longueur d’avance, car les récents développements en matière d’intelligence artificielle ont fait grimper ces actions en flèche. Mais grâce à l’intelligence artificielle (IA), les GRANOLAS comportent aussi deux exceptions importantes : ASML, qui fournit des machines aux fabricants de puces, et SAP. Les deux entreprises technologiques profitent largement de l’essor de l’IA.

Par ailleurs, l’industrie pharmaceutique bénéficie également beaucoup de l’IA. L’analyse des résultats des tests est plus rapide et plus précise que jamais, ce qui accélère le développement de nouveaux médicaments. Par exemple, Novo Nordisk prospère aujourd’hui grâce à son médicament contre le diabète, Ozempic, et a également racheté récemment un certain nombre d’entreprises actives dans le domaine de la biotechnologie et du développement de médicaments, telles que la société américaine Catalent.

Source : Morningstar, février 2024

Les GRANOLAS européennes, couvrant différents secteurs, suivent peut-être le principal conseil de MeDirect en matière d’investissement : la diversification !


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