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Aperçu mensuel : combattre l’inflation à tout prix

Source : écrit par Gilles Coens, senior product manager chez MeDirect

Retour sur un premier semestre surprenant

Quelle période hors du commun ! Les premières semaines de l’année 2023 ont débuté par une hausse des marchés boursiers et par un redressement des portefeuilles après une année 2022 mouvementée. Mais nous avons également vu les banques centrales mettre tout en œuvre pour maîtriser l’inflation.

« Whatever it takes to fight inflation », semblent penser les banques centrales, par analogie avec une déclaration faite à l’époque par Mario Draghi au sujet de l’euro. Toutefois, cette situation a également provoqué les premières fissures au sein du système, la banque américaine Silicon Valley Bank étant l’une des premières victimes de la hausse des taux d’intérêt.

Les taux d’intérêt ont-ils (presque) atteint leur sommet ?

Les banques centrales des États-Unis et d’Europe ont continué à lutter contre l’inflation en juin. La majeure partie de la hausse des taux d’intérêt est désormais derrière nous. Toutefois, selon la plupart des analystes, il ne faut pas s’attendre à une baisse des taux pour l’instant.

Christine Lagarde, présidente de la BCE, a clarifié sa position avec cette métaphore : « Au début, l’avion doit décoller et accélérer rapidement. Lorsqu’il se rapproche de son altitude cible, il cesse d’accélérer et peut maintenir sa vitesse. L’avion doit monter suffisamment haut pour atteindre sa destination, mais pas au point de dépasser l’altitude cible. »

Le 15 juin, lorsque la BCE a relevé son taux directeur de 25 points de base pour le porter à 3,5 %, Christine Lagarde s’est à nouveau servie de cette image : « L’avion continue de prendre de l’altitude, et il continuera jusqu’à ce que nous ayons suffisamment de vitesse pour planer durablement et atteindre notre destination. »

Une période prolongée de taux d’intérêt élevés n’est pas nécessairement problématique dans l’immédiat. Néanmoins, ceux qui spéculent sur une baisse prochaine des taux d’intérêt, par exemple en investissant dans des entreprises plus faibles ou fortement endettées, risquent d’être déçus.

L’inflation reste élevée

En mai, l’inflation est retombée de 7 % à 6,1 %. Néanmoins, elle reste supérieure à l’objectif de 2 % de la zone euro. La BCE a même revu à la hausse ses prévisions d’inflation pour les prochaines années, malgré ce récent fléchissement. Elle prévoit désormais une inflation globale de 5,4 % en 2023, de 3 % en 2024 et de 2,2 % en 2025.

La BCE est également moins optimiste en ce qui concerne la croissance et a revu les taux de croissance à la baisse, avec 0,9 % en 2023,et 1,5 % en 2024. Il y a trois mois, la croissance du PIB était encore estimée à 1 % pour 2023 et à 1,6 % pour 2024.

Pour vos investissements

Les marchés se sont bien comportés au cours du premier semestre de l’année. En Europe et aux États-Unis, les indices ont enregistré une hausse de plus de 10 %, et les indices japonais de plus de 20 %. Les actions chinoises n’ont pas encore convaincu cette année, mais la région continue indubitablement d’offrir des opportunités.

Néanmoins, les hausses de taux d’intérêt continuent de peser sur la croissance. La plupart des gestionnaires de fonds s’attendent toujours à une légère récession en 2023, tant aux États-Unis qu’en Europe. Cependant, une récession « imminente » est évoquée depuis un an. Celle-ci ne surviendra donc pas de manière totalement inattendue.

L’économie mondiale a malgré tout bien résisté dans l’intervalle et s’est révélée raisonnablement solide, malgré quelques fissures. Ceux qui sont restés à l’écart par crainte de la récession ont donc déjà raté de nombreuses performances positives au cours du premier semestre de l’année.

Des portefeuilles diversifiés comme point de départ

Un portefeuille bien diversifié, avec un équilibre judicieux entre actions et obligations, constitue aujourd’hui un meilleur point de départ qu’il y a un an. Quoi qu’il en soit, cette diversification est particulièrement utile en période de volatilité des marchés. Et maintenant que les taux d’intérêt très bas, voire négatifs, appartiennent au passé, ces portefeuilles affichent à nouveau de meilleurs rendements.

Les obligations ont certainement leur place dans un portefeuille équilibré, par le biais d’ETF, de fonds d’investissement ou de fonds mixtes (obligations et actions). Mieux vaut cependant faire preuve d’une grande sélectivité quant à la qualité et à la sensibilité aux taux d’intérêt.

La qualité compte

Choisissez des entreprises au bilan solide, versant ou non des dividendes. À l’heure actuelle, nous pensons tout particulièrement aux grandes capitalisations, car elles résistent mieux aux périodes de volatilité. En outre, les entreprises disposant d’un meilleur « pricing power » sont également avantagées en cette période de forte inflation.

Penser aux marchés émergents

Les marchés émergents se trouvent à un stade différent du cycle économique et ont relevé leurs taux d’intérêt un an plus tôt que les marchés développés. Nombre d’entre eux en récoltent aujourd’hui les fruits.

Par exemple, la banque centrale chinoise a déjà annoncé les premiers assouplissements de sa politique monétaire, et le Brésil signale également que la probabilité d’une réduction des taux d’intérêt augmente cette année. Cependant, tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne. La Turquie, par exemple, est actuellement confrontée à de fortes hausses des taux d’intérêt.

Du reste, de nombreuses actions des marchés émergents sont aujourd’hui moins chères, surtout par rapport aux marchés développés. Néanmoins, l’Asie devrait représenter 70 % de la croissance mondiale de cette année. Les marchés émergents peuvent évidemment être très volatils. N’oubliez pas d’en tenir compte dans vos investissements.

Se concentrer sur le long terme

Tenter d’acheter après une baisse et de revendre après un mouvement haussier est rarement une stratégie gagnante. Soit vous investirez trop tard (FOMO), soit vous vendrez juste au moment où un mouvement de reprise s’amorce. C’est d’autant plus regrettable que les premiers jours d’un redressement sont souvent les meilleurs et les plus importants pour le redressement d’un portefeuille. Il faut donc toujours garder une vision à longue échéance.

Les tendances à long terme, telles que la transition énergétique, comportent indubitablement des opportunités à long terme. Attention, ces thèmes peuvent eux aussi être relativement volatils, mais ils portent sur des solutions dont le monde de demain a absolument besoin. 

Le premier semestre de l’année a été marqué par de nombreux défis, des hausses de taux d’intérêt et une inflation élevée. Toutefois, il a également été marqué par la reprise et la croissance. Ce fut donc un bon semestre pour les marchés et, osons le dire, pour l’économie.

Ce que l’avenir nous réserve dépend principalement de la situation en Ukraine et de la maîtrise de l’inflation, en l’absence de nouvelle intervention radicale des banques centrales. Si les hausses de taux d’intérêt se modèrent davantage, le système devrait rester stable. Cela peut créer des opportunités d’investissement, en particulier pour ceux qui trouvent l’orientation et l’équilibre appropriés dans leur portefeuille.


Avertissement d’ordre général 

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