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Mai, un mois agité par un suspense intense aux États-Unis

Des débuts difficiles

« Sell in May and go away » (« Vendre en mai et s’en aller »), cette célèbre formule américaine est pratiquement devenue réalité début mai.

Le mois a commencé par un vent de panique, suite à la faillite de la First Republic Bank aux Etats-Unis. À nouveau une banque américaine en difficulté… Heureusement, le géant bancaire JP Morgan Chase est immédiatement venu à son secours.

En parallèle, l’espoir d’un pivot de la Fed (baisses de taux après plusieurs hausses successives), et donc d’une baisse des taux d’intérêt, a rapidement été réduit à néant. Jerome Powell, le président de la Fed (la banque centrale américaine), a en effet fait savoir qu’une diminution des taux d’intérêt n’était pas à l’ordre du jour et qu’elle ne se produirait pas les délais escomptés par le marché, ce qui a sapé encore un peu plus la confiance des investisseurs.

Cerise sur le gâteau, des incertitudes sont apparues quant au relèvement du plafond de la dette américaine et à l’éventuelle impossibilité de parvenir à un accord politique à ce sujet dans les temps. Dans une lettre, Janet Yellen, la ministre des Finances et ancienne présidente de la Fed, a expliqué « qu’il était envisageable que le gouvernement ne puisse plus honorer ses obligations de remboursement de la dette dès le 1er juin ».

Les banques centrales vont-elles appuyer sur pause ?

Le 3 mai, la Fed a à nouveau relevé son taux directeur de 0,25% , le portant à 5 %. Cette hausse place l’ensemble du système sous pression. La Fed en est d’ailleurs bien consciente, raison pour laquelle elle a indirectement suggéré que le pic du taux directeur avait bel et bien été atteint. Elle s’est toutefois empressée d’ajouter qu’il serait malvenu de baisser les taux à l’heure actuelle, un statut quo des taux est donc plus probable dans un futur proche.

De son côté, la BCE (Banque Centrale Européenne) a également relevé son taux directeur de 0,25% en Europe, ce qui constitue une faible hausse par rapport aux relèvements précédents de 0,50%. Cette démarche a surtout pour objectif de permettre à la BCE de sécuriser les conditions d’octroi de crédit, en particulier au moment où le système financier présente tout de même quelques fragilités.

La BCE n’a toutefois pas l’intention d’appuyer sur pause. En Europe, l’évolution des taux d’intérêt est encore caractérisée par un léger retard sur les États-Unis en raison de la lutte contre l’inflation.

Tout dépend du plafond de la dette

Dans le monde, il n’existe que 2 pays où le plafond de la dette est fixé par voie légale : le Danemark et les États-Unis. Aux Etats-Unis, un accord doit être trouvé avant fin mai pour relever le plafond de la dette. Dans le cas contraire, le pays pourrait se retrouver dans l’incapacité d’honorer ses obligations envers ses créanciers.

Une tendance se dégage ces dernières décennies aux États-Unis, à savoir : utiliser le plafond de la dette comme arme politique, surtout lorsque le président et le Congrès ne sont pas du même parti. Ce sujet a retenu l’attention de tous en mai et les effets de cette situation ne se sont d’ailleurs pas limités aux bourses américaines, puisqu’ils se sont fait ressentir dans le monde entier.

La confiance des investisseurs a heureusement connu une embellie mi-mai, après une première semaine difficile et une deuxième en demi-teinte. Joe Biden, le président américain démocrate, et Kevin McCarthy, le président du Congrès, républicain, se sont en effet montrés optimistes quant à l’accord sur le plafond de la dette et à l’évitement du défaut de paiement. Mi-mai, leurs propos ont permis de dissiper les incertitudes des investisseurs, ce qui s’est traduit par un important rebond boursier.

Les bourses européennes ont, elles aussi, repris des couleurs à cette période. La position moins stricte des banques centrales et surtout la conviction qu’un accord serait trouvé concernant le plafond de la dette américaine avaient en effet rassuré les investisseurs européens.

Une semaine plus tard, on a cependant assisté à un nouveau revirement de situation. Les républicains exigent plus d’économies, tandis que les démocrates souhaitent au contraire investir davantage. Les discussions sont à nouveau au point mort et des craintes que les États-Unis se retrouvent à court d’argent réapparaissent, ce qui plonge les bourses mondiales dans l’incertitude et entraîne les valeurs boursières à la baisse.

Faut-il tabler sur un regain d’optimisme mi-mai ?

Heureusement, toutes les nouvelles ne sont pas mauvaises. La Commission européenne a relevé ses prévisions de croissance pour la zone euro à 1,1 % pour l’année 2023 (contre 0,9 % précédemment) et à 1,6 % pour l’année 2024 (contre 1,5 % précédemment). Elle a néanmoins dû relever ses prévisions en matière d’inflation en conséquence de la hausse des salaires : 5,8 % pour 2023 (contre 5,6 % précédemment) et 2,8 % pour 2024 (contre 2,5 % précédemment).    

Le marché japonais des actions enregistre de belles performances depuis avril et ce phénomène s’est même accéléré mi-mai. Dans tous les cas, le Japon profite d’une forte consommation post-COVID et la tardive reprise postpandémie du voisin chinois a aussi un effet positif sur la bourse de l’archipel nippon. Bien entendu, les investisseurs japonais font eux aussi preuve d’optimisme face à l’accord potentiel sur le plafond de la dette américaine.

La bourse n’est jamais synonyme de ligne droite ascendante

Les périodes marquées par une recrudescence de la volatilité, comme en ce mois de mai, sont inhérentes au système boursier. Un événement ou une situation viendra toujours causer des incertitudes, ces fluctuations faisant véritablement partie du jeu.

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