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Tendances Magazine: un bonus mensuel de 1.000 euros

Source: Tendances, 20/09/2017

Le gouvernement ne peut sortir un tel montant de son chapeau, c’est
évident. Il a donc l’intention non seulement de rogner sur les pensions légales (premier pilier) mais aussi d’imposer un peu plus les
pensions complémentaires les plus élevées (deuxième pilier). Il ne s’est pas gêné non plus pour trifouiller dans la fiscalité de l’épargnepension
individuelle (troisième pilier). Autrement dit, pour profiter de votre pension en toute tranquillité financière, mieux vaut mettre
suffisamment d’argent de côté pendant votre carrière professionnelle, de préférence sous forme d’épargne et de placements variés.

Indépendants et entrepreneurs prépareront leur pension bien à temps. Le président de la Fédération des investisseurs flamands (VFB)
vient de jeter un pavé dans la mare. ” Les indépendants qui n’ont droit qu’à une maigre pension de 845 euros en moyenne n’ont pas le
choix, ils doivent investir. Un indépendant qui ambitionne de jouir de la même pension qu’un fonctionnaire (2.630 euros par mois en
moyenne) doit épargner plus de 500.000 euros pour disposer d’un même budget mensuel à l’âge de la pension légale “, écrivait Sven
Sterckx dans l’avant-propos de Beste Belegger, le journal de la VFB. Il faisait référence à la nouvelle taxe de 0,15 % prochainement
imposée aux titulaires de comptes-titres supérieurs à 500.000 euros.

Pour arrondir ses fins de mois de retraité de 1.000 euros de dividendes, il faut effectivement investir un peu plus d’un demi-million
d’euros en actions. Au taux d’intérêt minimum légal actuel sur les carnets d’épargne, votre compte d’épargne doit être riche de quelque
11 millions d’euros pour produire 12.100 d’euros d’intérêts une fois par an. Comment générer autant de revenus sur l’ensemble de
l’année avec un capital moindre ? La seule solution consiste à prendre quelques risques sans pour autant avoir la certitude d’atteindre
son objectif.

1. Actions

Pour bénéficier d’une rente régulière sur son compte, il faut se tourner vers les actions à dividende. Pas facile de s’assurer un dividende
‘belge’ chaque mois de l’année. Par contre, en constituant un portefeuille d’actions étrangères diversifié (voir tableau ” Investir en
actions étrangères “), vous pouvez enrichir votre compte d’au moins 1.000 euros de dividendes chaque mois. Ces dividendes étrangers
présentent toutefois quelques inconvénients : dans certains cas, les dividendes sont versés en devises étrangères ce qui entraîne la
double taxation d’un même dividende, une fois à l’étranger et une fois en Belgique. La diversification en devises étrangères peut parfois
tourner à votre avantage. Si le dollar ou le franc suisse se valorise par rapport à l’euro, une fois converti en euros le dividende sera plus
important.

Même si le dividende n’est jamais garanti à 100 %, il vous est loisible de sélectionner les entreprises dont l’historique de dividende est
positif. Ainsi, par exemple, la croissance annuelle du dividende distribué par la holding Sofina est constante depuis 1976. Depuis sa
fondation en 1956, le dividende a tantôt progressé, tantôt fait du sur-place mais n’a jamais baissé. Le dividende de GBL augmente
chaque année depuis 2004. Gimv fait l’impossible pour garder le dividende à niveau et si possible l’accroître de façon durable même si
la société d’investissement a vu son dividende fléchir en 2003 et 2004 du fait de circonstances exceptionnelles. Ces sociétés de
portefeuille ont des participations dans plusieurs entreprises. La répartition des risques est donc optimale.

La politique de dividende de la holding néerlandaise HAL qui possède des parts dans GrandVision (Pearl) et Coolblue repose sur le
cours moyen de décembre. HAL essaie d’offrir un rendement brut de 4 %. Après prélèvement de l’impôt néerlandais (15%) et belge
(30%), le dividende de 7,1 euros par action s’élève en fin de compte à 4,22 euros net, soit un rendement net de 2,5 % pour les
investisseurs belges. Le dividende distribué par le groupe pharmaceutique suisse Novartis va crescendo depuis 1996. Il est soumis à
une taxe de 35 % en Suisse, ou de 15 % conformément au traité de double imposition, et de 30 % en Belgique. Dans le meilleur des
cas, le rendement net est donc de 1,9 %.

Les investissements en actions étrangères permettent de mieux répartir les dividendes sur l’année. Aux Etats-Unis par exemple, les
dividendes sont habituellement versés chaque trimestre. Les détenteurs d’actions Coca-Cola touchent un dividende de 0,37 dollar par
action début avril, en juillet, en octobre et à la mi-décembre. Le timing des paiements Coca-Cola complète idéalement notre calendrier.
Il est possible d’encore mieux répartir son capital entre plusieurs actions à dividende américaines. Nous aurions pu reprendre le géant
pharmaceutique Johnson & Johnson et le groupe McDonald’s dans notre portefeuille modèle. Ces entreprises versent également des
dividendes trimestriels mais pas aux mêmes échéances que Coca-Cola.

L’investisseur belge doit tenir compte de la taxe à la source américaine et du précompte mobilier belge. L’impôt sur les dividendes des
actions américaines est en principe de 30 % mais vous pouvez demander à votre courtier l’application automatique du traité de double
imposition entre les Etats-Unis et la Belgique, ce qui réduit l’impôt à 15 %. Le dividende de Coca-Cola revient en fin de compte à 0,185
euro, soit un rendement net de 1,9 %.

Un nombre croissant d’entreprises dont Proximus et bpost versent un dividende deux fois par an : un dividende intérimaire et un
dividende final. Ce n’est pas un hasard si l’Etat belge est actionnaire principal de la société de télécommunications et de la poste. La
perception d’une partie du dividende avant la fin de l’année permet en effet au gouvernement d’équilibrer son budget.

D’autres entreprises comme les industriels Umicore et Solvay distribuent également un dividende deux fois par an. Le dividende de
Solvay n’a pas fléchi une seule fois ces 30 dernières années. Le dividende intérimaire versé en janvier représente 40 % du dividende
de l’année précédente. Les familles actionnaires du groupe chimique sont réunies dans la monoholding Solvac. Si vous êtes disposés à
acheter des actions nominatives, vous pouvez également intégrer Solvay par le biais de Solvac. Solvac verse des avances sur
dividende en août et en décembre, tandis que Solvay distribue son dividende intérimaire en janvier et son dividende final en mai.
Umicore met également tout en oeuvre pour stabiliser voire accroître le dividende et verse un dividende intérimaire équivalant à environ
la moitié du dividende de l’année antérieure.

Pour un rendement élevé, on se tournera vers les Sociétés immobilières réglementées (SIR), légalement obligées de reverser 80 % de
leurs bénéfices. Nous avons repris quatre sociétés dans notre sélection : Warehouses Estates Belgium, Ascencio, Immo Moury et
Aedifica. Aedifica offre en outre un tarif intéressant pour ce qui est du précompte mobilier parce que l’entreprise investit plus de 60 % de
son portefeuille immobilier en logements pour seniors. Le précompte mobilier habituellement de 30 % est de ce fait raboté à 15 %.
trends-table-fr

2. Fonds de placement

Autre alternative : les fonds de placement avec versement mensuel. D’après les rendements bruts publiés par le fournisseur d’analyses
Morningstar, il suffirait d’investir 330.000 euros dans six fonds de distribution renommés (voir tableau ” Investir 330.000 euros en fonds
de distribution “). Attention : le rendement brut n’est pas garanti, il est purement indicatif. Ces fonds visent à générer des revenus pour
les investisseurs sans rogner le capital de départ. Il n’y a toutefois aucune garantie de capital.

Les certificats des fonds Templeton Global Total Return par exemple se sont dévalorisés de 7 % depuis le début de l’année. Il s’agit
d’un fonds en obligations du gestionnaire hors normes Michael Hasenstab, connu pour les 5,6 milliards d’euros de bénéfices réalisés
sur les obligations irlandaises qu’il a reprises en vrac dans ses fonds en juillet 2011. Certains des placements risqués en obligations
d’Etat n’ont pas donné les résultats escomptés mais, sur 10 ans, Hasenstab arrive malgré tout à obtenir un rendement annuel moyen
de 8,8 %. Pour Hasenstab comme pour tous les investisseurs en obligations, l’heure de vérité sonnera lorsque l’intérêt augmentera
sensiblement au niveau mondial.

Invesco Global High Income a lui aussi un faible pour les obligations, principalement pour les obligations à haut rendement
d’entreprises à la crédibilité incertaine. Sur la liste figurent également des fonds qui investissent pour ainsi dire autant en actions qu’en
obligations. Le Franklin Income Fund rassemble un peu plus d’actions à dividende que d’obligations. La proportion est inversée chez
M&G Income Allocation. Enfin, Abderdeen Global Multi Asset Income investit dans le monde entier et répartit les capitaux entre
différentes catégories d’actifs, de l’infrastructure au leasing avion.

Vous pouvez aussi tenter votre chance chez MeDirect. La banque en ligne a constitué deux portefeuilles avec le spécialiste des fonds
Morningstar. Le premier portefeuille se compose de 10 fonds de capitalisation qui réinvestissent la totalité des revenus et le second de
10 fonds de distribution assortis d’un dividende régulier. Certains fonds de ce portefeuille versent un dividende mensuel mais la plupart
s’en tiennent à un versement par trimestre, voire par an. Selon la simulation du site, un investissement dans des fonds de l’ordre de
530.000 euros peut produire jusqu’à 12.051,25 euros de dividendes nets sur l’ensemble de l’année.

3. “Trackers”

A l’instar des fonds de distribution, il existe également des trackers de distribution. Il s’agit de fonds indiciels cotés en Bourse qui
reversent aux investisseurs les dividendes et les intérêts perçus. ” Rares sont les fonds de placement qui font mieux que les indices “,
assure Hans Heytens, analyste principal du gestionnaire d’actifs Weghsteen. Mieux vaut alors opter pour un tracker indiciel que pour un
fonds de placement pour lesquels les gestionnaires facturent beaucoup plus de frais. Le seul problème est que quasi aucun tracker ne
verse de dividendes mensuels. Il faut se contenter de dividendes trimestriels, voire annuels. A moins de le combiner avec des actions
et des fonds.

” Il existe aujourd’hui des indices intelligents, comme le MSCI Eurospe High Dividend Yield Index, qui reprennent exclusivement des
actions européennes à haut rendement, durables et à conserver, ajoute Hans Heytens. Ils screenent les paramètres tels que le payoutratio,
le bilan et le rendement sur avoirs propres pour tester la qualité du dividende. Amundi ETF MSCI Eurospe High Dividend Factor
UCITS est un exemple de tracker suivant les performances de cet indice. ”

” Certains indices se concentrent sur la croissance constante du dividende “, explique Hans Heytens. Un des critères de sélection des
S&P Euros High Yield Dividend Aristocrats est l’évolution stable ou haussière du dividende depuis 10 ans au moins. La pondération des
entreprises dans l’indice dépend du rendement du dividende. ” Le SPDR S&P Euros Dividend Aristocrats UCITS ETF est un tracker
greffé sur cet indice “, assure Hans Heytens. Pour celui-ci, la croissance du dividende est un facteur dont il faut tenir compte, au même
titre que le niveau du dividende. Il met cependant en garde : de très nombreux investisseurs ont pris le train en marche ces dernières
années, poussant ainsi le prix des actions à la hausse.

A côté de cela, il y a aussi les trackers qui conjuguent rendement de dividende et rendement produit par l’achat d’actions propres. ”
Cette combinaison s’avère gagnante, poursuit Hans Heytens. Elle permet de sélectionner les entreprises disposées à récompenser
généreusement leurs actionnaires. Deux trackers du gestionnaire d’actifs relativement modeste Cambria surfent sur cette vague.
Cambria Shareholder Yield ETF investit en actions américaines uniquement et Cambria Foreign Shareholder Yield ETF investit en
actions d’autres pays développés. ”

Hans Heytens privilégie la dimension régionale. ” Les trackers qui investissent en actions à dividende américaines surtout sont assez
coûteux, dit-il. Je pencherais plutôt pour les actions à dividende de pays en voie de développement, de la zone euro ou des actions
britanniques. La livre sterling a perdu du terrain par rapport l’euro, d’où son succès auprès des investisseurs sur le continent européen.
Par ailleurs, les actions britanniques ne sont pas très chères en général. ”

Hans Heytens déconseille le marché immobilier britannique du fait de ses prix exorbitants. Les Real Estate Investment Trusts (REITS)
sont la variante internationale des sociétés immobilières réglementées (SIR) belges. Elles offrent par définition de généreux dividendes
à leurs actionnaires. ” On peut difficilement faire abstraction des REITS vu l’importance du marché immobilier britannique mais tant qu’à
faire, je conseillerais plutôt un tracker lié au MSCI World REITS Index pour relativiser le poids des REITS par rapport au reste. ”

Pour ce qui est des obligations, Hans Heytens lorgne plutôt du côté des pays en voie de développement. ” Les obligations en devises
locales ne sont pas si chères. Les pays en voie de développement sont souvent moins endettés que les pays développés. Le seul
inconvénient est la valeur très variable des obligations. Il faut pouvoir résister à une plus forte volatilité et investir sur 10 ans au moins. ”

En ce qui concerne les ETF, l’investisseur doit savoir certaines choses. Pour les trackers de distribution non enregistrés en Belgique,
chaque transaction, achat ou vente, est soumise à une taxe boursière de 0,27 %. Si le tracker de distribution est enregistré en
Belgique, la taxe n’est que de 0,09 %. L’investisseur a aussi intérêt à connaître la composition du tracker. Dans le cas des trackers
synthétiques, il se peut que le tracker suive la performance des actions parce qu’il investit essentiellement en obligations. Lors de la
vente d’un tel tracker, la taxe sur la plus-value réalisée sur la partie obligataire est de 30 %. Cela fait une sacrée différence.

Cet article aborde les fonds suivants, également disponibles sur la plateforme de MeDirect:


L’article fait également référence aux Portefeuilles-Modèles MeDirect en collaboration avec le spécialiste du fonds d’investissements Morningstar. Le premier est composé de dix fonds de capitalisation, qui réinvestissent tous les revenus; le deuxième lui contient dix fonds de distribution, qui paie un dividende régulier. 

Fonds est le nom populaire pour OPC (Organisme de Placement Collectif). Un OPC est une entreprise qui réunit plusieurs investisseurs et investit leur argent déposé dans diverses options d’investissement, comme les actions, les obligations, les liquidités, etc., afin de répartir le risque. Avant de procéder à l’investissement, vous devez lire et évaluer le KIID et le prospectus correspondant. Le KIID énonce les objectifs, la politique d’investissement, les risques et avantages, les frais et un historique de performance des fonds.

Cet article a été produite avec l’autorisation de l’éditeur, tous droits réservés.