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Aperçu mensuel : Tous les yeux sont rivés vers les banques centrales

Malgré une inflation encore et toujours en hausse, des banques centrales qui continuent à lutter contre cette inflation grâce à des hausses de taux et des indicateurs macroéconomique qui se détériorent, les entreprises semblent être résilientes.

Les entreprises résistent

En effet les résultats trimestriels des entreprises sont meilleurs qu’attendus et ont largement soutenus les indices boursiers en ce mois d’octobre. Après une succession de nouvelles plutôt négatives ces derniers mois, les investisseurs s’accrochent à ces quelques bonnes nouvelles. A l’heure actuelle, 20% des entreprises américaines ont déjà publié leurs résultats, 72% d’entre elles ont dépassés les attentes. En Europe, 55% des entreprises qui ont déjà publiés leurs résultats ont dépassé les attentes, ce qui a contribué positivement aux sentiments des investisseurs. La baisse du prix du gaz après les records d’août a aussi soulagé les marchés Européens. L’Europe est parvenue à remplir ses réserves de gaz à temps et les températures élevées font que la consommation de gaz reste limitée. L’offre et la demande font que le prix est en baisse. Malheureusement notre problème énergétique en Europe n’est pas encore résolu, n’oublions pas que l’hiver doit encore commencer et qu’en cas de grand froid cet hiver, le prix pourrait à nouveau augmenter.

Au Royaume-Uni, le mois d’octobre a été plus volatile. Les marchés avaient réagi négativement à la politique fiscale annoncée par le gouvernement de Lizz Truss. La Bank of England a dû intervenir en achetant de la dette souveraine avec l’objectif d’atténuer la dévaluation de la livre et la hausse du « yield » sur les obligations souveraines. L’annulation de ce programme fiscal controversé et la démission de Lizz Truss de son poste de premier ministre suivi par la nomination de Sunak comme nouveau Premier Ministre semble avoir apaisé les marchés financiers.

Les banques centrales

Tous les yeux restent néanmoins braqués sur les banques centrales. La crainte d’une récession provient principalement de la crainte que les banques centrales continuent à augmenter fortement leur taux d’intérêt, afin de combattre l’inflation. Ceci en dépit de l’impact sur la croissance économique. Une hausse de taux augmente le coût du crédit ce qui rend les emprunts plus chers ou moins accessibles pour les entreprises ou consommateurs. 

La Banque Centrale Européenne (BCE) a entretemps augmenté le taux à 0,75% et nous nous attendons à une nouvelle hausse de taux par la Banque Centrale Américaine (FED) début novembre. Aux Etats-Unis, on remarque déjà un ralentissement du secteur de l’immobilier et du nombre de demande de crédits hypothécaires.

Certaines spéculations, indiquant que la Banque Centrale Américaine pourrait mener une politique moins agressive dans le courant de l’année 2023, ont aussi soutenu les marchés en octobre. L’Europe est en un retard par rapport aux Etats-Unis en ce qui concerne sa politique monétaire, ce qui a affaibli l’euro par rapport à un dollar fort. La BCE se retrouve donc sous pression pour augmenter ses taux, tout en étant plus exposée aux défis énergétiques que les Etats-Unis et devant faire face à certaines économies plus faibles que d’autres au sein de la zone euro.  La question qui se pose aussi est de savoir si la BCE pourra continuer à augmenter ses taux en cas de récession.

Les banques centrales des marchés émergents avaient globalement déjà pris de l’avance sur celles des marchés développés et ont resserré leur politique monétaire depuis longtemps. Ainsi, moins d’inflation s’accompagne potentiellement de moins de hausses de taux d’intérêt dans les pays émergents. Les perspectives des marchés émergents sont donc nettement meilleures, du point de vue de l’inflation et des taux d’intérêt, que celles des marchés développés.

Pour vos investissements

Après une hausse de 7,8% en octobre de l’Eurostoxx 50 et 6.8% pour le S&P 500, sommes-nous finalement sortis de ce Bear Market[1] ? Sur les 17 derniers Bear Markets, 6 se sont terminés au mois d’octobre. Comparé à il y a un an, nous remarquons que la valorisation des marchés d’actions est mieux valorisée. Que ce soit en Europe ou aux USA, la valorisation des actions a fortement baissé, ce qui semble offrir une belle opportunité.

Cependant plusieurs éléments indiquent que le risque d’une récession est bien présent. Les indicateurs de confiance des directeurs d’achats (PMI) prédisent une contraction de l’activité aussi bien dans les services que dans l’industrie, des courbes de taux inversés et une confiance des consommateurs en Europe au plus bas.

Certaines opportunités peuvent donc se présenter, mais à prendre avec une certaine prudence. En cas de récession, des actions de secteurs plus défensifs sont préférables. Les actions d’entreprises ayant une politique de dividendes attrayante et stable, sont généralement intéressantes lors d’une récession. Ceci est dû à la solidité de leur bilan.

Il est toujours intéressant de diversifier son portefeuille avec des thématiques à long terme, tel que le changement climatique par exemple. A court terme, ces thématiques peuvent être plus volatiles, mais les défis de demain resteront bel et bien présents.

Les obligations n’ont malheureusement pas offert, ces derniers temps, les avantages de diversifications qu’elles ont offert par le passé. En effet, certains indices obligataires ont même moins bien performé que des indices actions. En particulier les obligations avec une sensibilité élevée aux variations de taux. Plus le risque de crédit d’une obligation est faible, son coupon bas et sa maturité longue, au plus elle est sensible au changement des taux du marché. Une hausse du taux du marché aura un effet négatif sur le cours d’une obligation en vice versa. C’est typiquement le cas des obligations souveraines. Cependant, après de longues années de taux historiquement bas, les opportunités se présentent pour certaines obligations, telles que les obligations d’entreprise dites « Investment grade », et les obligations à haut rendement, de meilleure qualité. Pour les obligations à hauts rendements plus spéculatifs, les hausses de taux pourraient augmenter le risque de défaut.

Le mot d’ordre reste identique : investissez pas à pas en rentrant régulièrement dans les marchés. En cas de volatilité, vous lisser votre cours d’entrée en achetant à des prix différents. En vous exposant au marché, vous constituez la base d’un portefeuille orienté sur le long terme.


[1] « Bear Market » est une situation de marché caractérisée par une chute de 20 % ou plus par rapport aux récents sommets dans un contexte de pessimisme généralisé et de sentiment négatif des investisseurs. Les ours attaquent du haut vers le bas, a l’inverse des bulls ou taureaux qui attaquent du avec leurs cornes du bas vers le haut. Ainsi un « Bull Market » désigne une situation de marché en hausse.