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Aperçu mensuel : la pression inflationniste persiste

Source: Ecrit par Gilles Coens, expert en investissements chez MeDirect

L’inflation toujours à la hausse continue d’échauffer les esprits. Aussi bien en Europe, qu’aux États-Unis mais aussi au Japon. Bien que l’inflation n’y soit “que” de 3 %, c’est un niveau élevé en comparaison avec les normes asiatiques. En Belgique, l’inflation a atteint 11,3 % en septembre, son niveau le plus élevé depuis 1975.

Outre l’inflation, la crise énergétique en Europe suscite aussi de plus en plus de préoccupations financières chez les ménages et les entreprises. Dans notre précédent aperçu mensuel, nous avions déjà évoqué les défis pour l’hiver à venir.

De leur côté, les banques centrales réagissent à l’inflation élevée et à la crise énergétique en continuant à augmenter les taux d’intérêt.

La Fed freine l’inflation avec une nouvelle hausse des taux d’intérêt

300 points de base ou +3%. Cela représente la somme de toutes les hausses de taux d’intérêt cumulées appliquées par la banque centrale américaine (Fed) en 2022. La dernière en date, le 21 septembre, était de 75 points de base. La raison principale ? Une inflation difficile à maîtriser. Mais à chaque fois que nous pensons que l’inflation va se calmer, ce n’est finalement pas le cas. La Fed tient sa promesse : laisser les taux d’intérêt augmenter jusqu’à ce que l’inflation soit maîtrisée. “Parce que sans stabilité des prix, l’économie ne fonctionne plus”, a déclaré le président de la Fed pas plus tard qu’en août.

L’Europe réagit plus tard et plus modérément

Cela a également un impact direct en Europe. Début septembre, l’euro est tombé sous la “parité euro-dollar”, un euro vaut donc actuellement moins d’un dollar américain (USD). La Banque centrale européenne (BCE) a également augmenté les taux d’intérêt cette année. Une première hausse en juillet pour mettre fin aux taux négatifs, suivi d’une augmentation de 0,75% ce 8 septembre dernier.  L’Europe est à la traîne par rapport aux États-Unis, ce qui fait du dollar une monnaie plus attrayante. En raison de sa situation géographique, l’Europe est aussi plus touchée par la guerre en Ukraine, ce qui entraine une hausse des prix de l’énergie que nous ressentons massivement.

On s’attend à ce que la BCE relève à nouveau ses taux d’intérêt le 27 octobre. Le but étant d’essayer de freiner la hausse de l’inflation et de renforcer la position de l’euro.

On s’attend à ce que la BCE relève à nouveau ses taux d’intérêt le 27 octobre. Le but étant d’essayer de freiner la hausse de l’inflation et de renforcer la position de l’euro. Un euro faible peut être bon pour les exportations mais moins pour les importations. Nos importations de gaz et le pétrole se font en dollar, ce qui accentue encore l’augmentation du fait encore augmenter le prix, déjà élevé, de l’énergie.

Quant à la Grande-Bretagne, les dernières réformes fiscales du ministre des finances Kwasi Kwarteng ont provoqué un véritable vent de panique. Les investisseurs institutionnels ont vendu en masse les obligations d’État britanniques en raison des craintes de déficits budgétaires futurs élevés. Au point que la Banque d’Angleterre a été obligée d’acheter des obligations d’État. La livre était en chute libre à la fin du mois de septembre, ce qui ajoutera des pressions inflationnistes. Le gouvernement de Liz Truss ne démarre donc certainement pas dans les meilleures conditions. Au 27 septembre, la livre avait perdu 20,7% face au dollar américain depuis le début de l’année, l’euro a perdu 15,6%.

Que s’est-il passé sur les marchés ?

La première moitié du mois de septembre s’est relativement bien passée, mais la situation s’est gâtée le 12 septembre. L’attente générale était que l’inflation américaine se stabilise, mais la réalité s’est avérée tout autre, les taux d’inflation étant plus élevés que prévu. Si la Fed réagit en augmentant les taux d’intérêt, cela accroitrait la probabilité d’une récession. Ceci alors que tout le monde espérait auparavant un “atterrissage en douceur” (éviter une récession) de l’économie. Le S&P 500 a perdu 4,3 % ce jour-là, tandis que le MSCI World a perdu 3,4 %.

Le marché européen n’a pas non plus échappé à la volatilité en septembre : crise énergétique, escalade de la situation en Ukraine et inflation élevée. En parallèle, la confiance des consommateurs et des entreprises en Belgique (rapportée mensuellement par la Banque nationale de Belgique) a également baissé. Cela a créé une incertitude. Un autre exemple est l’indice allemand IFO du climat des affaires, qui est tombé à 84,3 points, atteignant son plus bas niveau depuis mai 2020, lorsque nous étions en pleine crise Covid.

Qu’est-ce que cela signifie pour vos investissements ?

Aujourd’hui, les investisseurs se demandent moins si une récession est à prévoir car la plupart des analystes s’y attendent. Cela est en partie dû à la crise énergétique. Comme indiqué précédemment, la probabilité d’une récession aux États-Unis est également de plus en plus forte. Cela est dû à la hausse rapide des taux d’intérêt, qui vise à lutter contre l’inflation mais constitue également un frein à la croissance économique.

Toutefois, la question que nous devrions nous poser en tant qu’investisseurs est de savoir dans quelle mesure cette récession est déjà intégrée dans le prix des actions aujourd’hui. Les ratios P/E sont relativement plus attractifs que par le passé. Toutefois, avec les ratios cours-bénéfices, il faut toujours faire attention au fait que les bénéfices futurs pourraient être inférieurs aux prévisions et pourraient donner ainsi une image déformée. Les entreprises sont-elles préparées à cette crise ? Les résultats des entreprises se maintiendront-ils ou pourraient-ils même surprendre ? Les semaines à venir risquent d’être intéressantes pour les investisseurs.

Les résultats des entreprises seront donc déterminants dans les mois à venir. Les entreprises sont-elles préparées à cette crise ? Les résultats des entreprises se maintiendront-ils ou pourraient-ils même surprendre ?

Les entreprises de qualité, dotées de bilans solides et moins sensibles aux hausses de taux d’intérêt et à l’effondrement de l’économie, devraient mieux résister dans cet environnement. Il semble encore prématuré d’inclure des risques importants dans son portefeuille. Pour les bonnes affaires sur le marché boursier, il est peut-être aussi un peu trop tôt, mais personne n’a de boule de cristal. Acheter progressivement peut être un moyen de profiter de la volatilité et de tout de même se constituer une exposition au marché, même si les choses se révèlent plus favorables que prévu. En général, nous constatons que les gestionnaires privilégient les actions américaines plutôt que les actions européennes. Cela est dû en partie à l’impact potentiel des prix de l’énergie, qui, en Europe, pèseraient plus lourdement non seulement sur les bénéfices des entreprises mais aussi sur les budgets.

Malgré la hausse des taux d’intérêt, les obligations redeviennent également intéressantes aujourd’hui. Les obligations d’entreprises de haute qualité, en particulier, ont pu regagner une certaine marge.  Les obligations à haut rendement (High Yield) ont une forte corrélation avec les actions et n’offrent pas la meilleure diversification aujourd’hui.

Il est, et reste important, surtout aujourd’hui, de garder la tête froide, de rester investi et de continuer à se diversifier. Tant pour les actions que pour les obligations, de différentes régions et différents secteurs. Pensez également aux fonds mixtes pour bénéficier d’une gestion professionnelle.

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